Selon l’Institut National de la Statistique (ISN), la Tunisie a réalisé un taux record de 2,5% pour le premier trimestre 2018. Un taux qui n’avait pas atteint depuis 2014.
Ce chiffre montre que la Tunisie est susceptible d’atteindre l’objectif fixé par la loi Budget 2018 et confirme les prévisions pour le pays de la Banque Mondiale. Elle a fixé à 2,7% le taux de croissance prévisionnel pour 2018 et 3,3% pour 2019.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est en effet en proie à des difficultés économiques qui ont été la source de nouvelles tensions en décembre. La Tunisie fait notamment face à une dépréciation continuelle du dinar tunisien. Aujourd’hui, 1 euro vaut 3,00451 DT à la vente, la barrière symbolique des 3 dinars a donc été franchie mais cela permet aussi à la Tunisie d’accroître sa compétitivité sur le marché mondial.
Ce taux de croissance a notamment été possible à atteindre grâce aux développements accrus de l’activité des secteurs vitaux de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche et du secteur des services avec respectivement un taux de valeur ajoutée de +16,7% et +3,3%. C’est notamment la production et l’exportation de l’huile d’olive tunisienne qui explique ces chiffres.
Le premier trimestre 2018 a aussi vu les investissements étrangers en Tunisie s’accroître de +27% et les exportations augmenter de +32%, toujours selon l’INS.
Ces indicateurs positifs sont néanmoins à relativiser compte tenu de la balance commerciale toujours négative que le gouvernement peine à équilibrer malgré les mesures législatives votées en ce sens.
Nour Ben M’barek.
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