L'Algérie a-t-elle un poids économique à Marseille ?
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Sami Bouzid
jeudi 17 mai 2018 Dernière mise à jour le Jeudi 17 Mai 2018 à 12:09

Avec une communauté de 300 000 ressortissants, l’Algérie occupe une place particulière au sein de la vie économique et sociale de la cité phocéenne. Présents à l’occasion du 3e Salon de l’Algérie à Marseille, Rouibah Boudjemaa, Consul, et Marie-Pierre Callet, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône nous expliquent comment capitaliser l’histoire commune de ces deux territoires méditerranéens. Entretien exclusif.

Comment rapprocher davantage Notre Dame de la Grade de Notre Dame d’Afrique ? C’est en tout cas à travers l’économie que les responsables algériens et français s’y attellent ! Un bilatéralisme évident qui ne demande qu’à être assumé, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant entre ces deux façades de la Méditerranée. 

L’Algérie et Marseille, c’est avant tout une histoire commune “, rappelle Marie-Pierre CalletVice-Présidente du département et porte parole de la Présidente Martine Vassal, lors de cet évènement. Et d’ajouter :

Le tourisme et l’agriculture en Algérie sont des secteurs susceptible d’intéresser beaucoup d’entreprises de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et spécialement celles du département des Bouches-du-Rhône. ”

Si en effet les entreprises françaises sont des plus choyées en Algérie, elles ont cependant permis la création de quelque 100 000 emplois directs et indirects, dans des secteurs clé, tels que l’automobile ou l’énergie. 

Interrogé sur le caractère un peu suffisant de l’offre française dans son pays, le Consul d’Algérie à Marseille, Rouibah Boudjemma, ne mâche pas ces mots : ” Il serait temps de porter la coopération économique à un niveau supérieur. 

L’Algérie a mis en place un certain nombre d’incitations et notamment fiscales, pour faire en sorte que les entreprises étrangères ne se posent plus de questions et foncent vers le marché algérien. Étant sur les plans géographique et culturel les plus proches, les entreprises françaises devraient naturellement occuper la place de leader dans ce domaine. “

Mais qu’en est-il des opérateurs économiques algériens présents dans la région de Marseille ? La vérité est qu’ils se comptent sur le doigts d’une seule main. Mis à part quelques exceptions dans le secteur de l’import/export, le territoire du sud de la France peine à les convaincre les entreprises de tenter l’expérience de l’investissement. 

Pourtant, Tel a été le Credo de Chambre de Commerce et d’Industrie franco-algérienne (CCIFALG) de Marseille, lors de sa création en 2011. 

Rouibah Boudjemaa, Consul d’Algérie à Marseille et Marie Pierre Callet, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône.

Cette cellule de promotion des investissements et d’accompagnement des entreprises, forme au côté la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACIF), le bras financier et juridique du ministère du commerce local. 

Dotée d’une antenne France-Sud, basée à Marseille, la CACIF travaille depuis sa création en 2014, à promouvoir et favoriser le commerce et l’industrie entre les deux rives dans le cadre du développement et du renforcement des passerelles économiques qui existent entre l’Algérie et la France.

Pour rappel, la France a perdu sa place de premier partenaire commercial de l’Algérie, au profit de l’Italie puis l’Espagne, après des années de domination.

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Algérie :

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