Les négociations pour la signature d’un nouvel Accord de Libre Échange et de Compréhension Approfondie se poursuivent aujourd’hui à Tunis entre Hichem Ben Ahmed, Secrétaire d’État au Commerce Extérieur et Ignacio Garcia Bercero, Directeur Général du Commerce à la Commission Européenne.
Moez Dachraoui, (G) Directeur Général de l’Office National de la Protection Civile de la République Tunisienne (ONPC); Monique Pariat, (D) Directrice Générale de la direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes (DG ECHO) lors de la signature de l’accord administratif DG ECHO-Tunisie, à la Commission Européenne, à Bruxelles, Belgique, le 6 mars 2018.
Ce nouvel accord de Libre Échange fait partie des dispositions prises lors du dernier Conseil d’Association qui s’est tenu en avril à Bruxelles. Il relève d’une volonté d’accélérer les réformes de partenariat économique entre l’Union Européenne et la Tunisie dans une configuration gagnant-gagnant.
Ces négociations sont difficiles à mener car malgré toute la bonne volonté européenne, les attentes tunisiennes ne sont plus les mêmes et l’UE a des difficultés à revenir sur l’ouverture des frontières, par exemple.
En ce sens, un récent rapport du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) met en garde contre un nouvel accord similaire avec l’UE. En effet, au vu des résultats du précédent accord, toujours en vigueur, l’ONG alerte sur le danger que pourrait représenter la signature d’autre accord tout aussi déséquilibré pour l’économie tunisienne.
Sur la base de la nouvelle proposition qui date de 2016 et qui se négocie en ce moment même au Palais de la Kasbah, ce nouvel accord voudrait que tous les secteurs de l’économie tunisienne soient ouverts au libre-échange avec des facilités pour les entreprises et la baisse des tarifs douaniers mais néanmoins sans obligation de pourvoir les emplois avec une main d’oeuvre locale.
De plus, les termes sont inchangés, l’UE propose une ouverture des marchés pour les biens, services et capitaux mais des frontières qui restent closes aux tunisiens.
A noter qu’une ouverture de tous les secteurs économiques tunisiens pour les européens obligeraient l’économie tunisienne à soutenir le rythme de production de l’autre rive, notamment en agriculture, qui est sept fois supérieur aux capacités tunisiennes. Cela conduirait la Tunisie à devenir complètement dépendante des importations européennes et à se focaliser uniquement sur les productions destinées à l’exportation.
Cette rencontre donnera suite à une conférence de presse tenue par H.Ben Ahmed et I.Garcia Bercero, durant laquelle ils rendront compte de leurs conclusions.
Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique en Tunisie :
Réagissez à cet article