Le Drian au Caire : compte rendu d’une visite de haute importance
#Actualite #BuzzNews #Collectivites #Decideurs #Economie #Emploi #EnDirectDe #Entreprises #Institutions #Politique #EGYPTE
Rédaction Ecomnews Med
jeudi 12 juillet 2018 Dernière mise à jour le Jeudi 12 Juillet 2018 à 10:53

Les questions abordées lors de la rencontre du 28 juin au Caire entre Abdel-Fattah Al-Sissi, le Président égyptien, et Jean-Yves le Drian, le Ministre français des Affaires étrangères, ont été aussi nombreuses qu’épineuses. Il s’agit du 11e déplacement officiel de le Drian en Egypte depuis qu’il est au gouvernement d’Emmanuel Macron.

Au cours de cette rencontre, le Président égyptien a mis l’accent sur l’importance de la coordination avec la France sur les différentes questions d’intérêt commun. Pour sa part, le Drian a réaffirmé l’attachement de la France à ses relations « étroites et distinguées » avec l’Egypte, et d’ajouter que son pays « se soucie de développer pleinement la coopération avec Le Caire dans tous les domaines ».

Outre la crise syrienne et le processus de paix au Proche-Orient, les deux parties se sont focalisées sur le dossier libyen. Ainsi, selon un communiqué de la présidence égyptienne, « les deux pays ont affirmé clairement leur volonté de ramener la sécurité et la stabilité en Libye ».

Par ailleurs, la rencontre était également l’occasion d’échanger sur le partenariat entre les deux pays, aussi bien sur le plan économique qu’en matière de lutte contre le terrorisme.

La présidence égyptienne a, pour sa part, évoqué la coopération culturelle, au moment où le Grand musée égyptien (GEM), situé au pied du plateau de Gizeh, en périphérie du Caire, doit être inauguré partiellement d’ici fin 2018. Selon un communiqué du Quai d’Orsay, publié avant la rencontre, la question des droits de l’Homme devait également être à l’ordre du jour.

La France et l’Egypte, des alliées très importantes

C’est la 11e visite officielle de le Drian en Egypte depuis qu’il a rejoint le gouvernement d’Emmanuel Macron, d’abord en tant que Ministre de la Défense puis comme Ministre des Affaires étrangères.

Pour le politologue Saïd Eissa, spécialiste des relations internationales au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, « La France, tout comme une grande majorité des pays occidentaux, s’inquiète de la montée en puissance du terrorisme. Les risques posés par l’expansion de la menace terroriste notamment à l’est de la Libye n’ont fait qu’accentuer la convergence de vues entre Paris et Le Caire sur la priorité que constituent la lutte antiterroriste et la nécessité de maintenir un partenariat étroit ».

L’argument sécuritaire et le terrorisme sont souvent utilisés par les autorités égyptiennes pour réprimander l’opposition. La semaine dernière quatre ONG ont demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le rôle que la France a pu jouer en livrant notamment des armes et du matériel de surveillance à un pays qui “ne respecte pas les droits de l’Homme” 

Ainsi,  la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Cairo Institute for Human rights studies (CIHRS), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’Observatoire des armements (OBSARM) estiment en effet que « l’Etat français et plusieurs entreprises françaises ont participé à la sanglante répression égyptienne des cinq dernières années ».

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique de l’Egypte :

 

 

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *