Selon Mitsuhiro Furusawa, directeur adjoint du Fond Monétaire Internationale, « les efforts des autorités tunisiennes pour réduire les déséquilibres macroéconomiques portent leurs fruits ». En effet, durant le second trimestre 2018, la croissance de la Tunisie a augmenté pour atteindre 2,8%. Cependant le chômage et l’inflation ont eux aussi augmenté, avec une hausse de 7,5% pour les prix à la consommation en août 2018.
Afin de soutenir le programme de réformes économiques porté par le gouvernement Tunisien, un accord de 2,9 milliards de dollars avait été signé en mai 2016. Et dans le cadre de cet accord une somme totale de 1,4 milliard a déjà versé à l’Etat Tunisien, dont 247 millions de dollars le 28 septembre 2018.
Aujourd’hui le FMI demande à la Banque Centrale Tunisienne d’augmenter son taux directeur pour « éviter une nouvelle érosion du pouvoir d’achat de la monnaie locale et ancrer les anticipations inflationnistes », explique Mitsuhiro Furusawa.
Au vu du niveau qu’a atteint l’inflation, il estime que l’État doit freiner cette hausse des prix en adoptant une politique monétaire plus restrictive.
L’une des conséquences étant que le taux directeur de la BCT reste négatif en termes réels, malgré une anticipation en juin dernier de la hausse moyenne des prix de 8% sur l’année. Pour s’y préparer la BCT avait augmenté son taux en le passant de 5,75% à 6,75%.
« Les prix élevés du pétrole continuent de peser sur les équilibres extérieur et budgétaire, les investissements sont faibles et les réserves internationales couvrent moins de trois mois d’importations », précise directeur adjoint du FMI.
Le Fond Monétaire Internationale félicite donc la hausse de la croissance Tunisienne, qui a atteint 2,8% au deuxième trimestre 2018, mais attend de la Banque Centrale Tunisienne qu’elle baisse son taux directeur pour faire obstacle à une progression de 7,5% de l’inflation en août.
Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique de la Tunisie :
Réagissez à cet article