Maroc : Le mécanisme de remboursement du crédit TVA étendu aux entreprises publiques
#Actualite #AideAuxEntreprises #BuzzNews #Collectivites #Decideurs #Economie #Emploi #EnDirectDe #Entreprises #Institutions #Politique #VieDesEntreprises #MAROC
Rédaction Ecomnews Med
vendredi 19 octobre 2018 Dernière mise à jour le Vendredi 19 Octobre 2018 à 12:36

Lors de la présentation du Projet de Loi de Finances 2019, le 10 octobre dernier, Mohamed Benchaaboun, le ministre de l’Economie et des Finances, a annoncé que le mécanisme de remboursement de la TVA, en partenariat avec les banques, allait être étendu aux entreprises publiques. Le Trésor public remboursera aux banques cette somme due aux entreprises publiques sur une durée de dix ans. Les détails.

L’OCP, premier groupe industriel du Maroc, cumulait le crédit TVA depuis de nombreuses années jusqu’à atteindre 20 milliards de dirhams. Cette manne financière bénéficiera non seulement au groupe, mais également à ses clients, partenaires et prestataires.

Par ailleurs, OCP devrait relancer un important programme d’investissement au Maroc et en Afrique à même de générer de la richesse et créer de l’emploi.

Ces remboursements tombent à point nommé également pour l’ONCF (Office national des chemins de fer) et l’ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable). Ce dernier avait notamment besoin d’améliorer sa solvabilité vis-à-vis des nombreuses entreprises privées qui composent son écosystème. C’est d’ailleurs la preuve que le secteur privé est également concerné par cette mesure qui donne un nouveau souffle à l’économie marocaine.

Quel impact sur les finances de l’Etat marocain ?

Le déploiement de ce dispositif de remboursement a un coût. En effet, l’endettement serait la seule option dont dispose le gouvernement marocain pour appliquer cette mesure sans mettre les finances de l’Etat sous pression, selon Mehdi El Fakir, un des économistes consultés par Saad Eddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, pour mettre au point le PLF 2019.

Le Trésor public marocain pourrait procéder à une levée de fonds à l’international en 2019, avait déclaré Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al Maghrib, lors d’une conférence de presse le 25 septembre. Mais les observateurs s’attendent à ce que le taux soit, contrairement aux fois précédentes, moins favorable, en raison notamment de la baisse de la notation de la dette souveraine marocaine de « stable » à « négative ».

Si le niveau actuel de la dette marocaine ne semble pas inquiéter les économistes, Mohamed Benchaaboun devrait néanmoins en tenir compte lors de la préparation du PLF 2019 qui doit être présenté au parlement au plus tard le 20 octobre.

Il s’agira sans nul doute de l’une des lois de finances les plus compliquées à mettre au point de ces dernières années. Rappelons que le 10 octobre, le cabinet royal avait publié un communiqué dans lequel le souverain marocain ordonnait au gouvernement de respecter quatre priorités, dont notamment la préservation des « grands équilibres macro-économiques » du Maroc « en poursuivant la réduction du niveau du déficit budgétaire et une gestion vigilante de l’endettement. »

Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos sur l’actualité économique au Maroc :

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *