Décidément, le mouvement des gilets jaunes accapare l’attention des médias en France, mais aussi ailleurs. En effet, après s’être propagée dans l’Hexagone et l’Outre-mer et enfanté des mouvements similaires en Belgique, en Allemagne et même en Irak, cette vague de protestation s’est diffusée en Israël, où des centaines de manifestants ont protesté contre le coût de la vie.
La chute du Shekel, la monnaie locale, face au dollar et l’euro a contraint le gouvernement israélien à prendre des mesures drastiques pour redresser la barre.
Ainsi, les prix de l’électricité, de l’eau, des produits alimentaires de base et de l’abonnement téléphonique devraient connaître une nouvelle hausse en 2019. Certains impôts devraient également augmenter au cours de la même année. « Indignés » par ces décisions, quelques centaines de gilets jaunes ont manifesté à Jérusalem et Tel-Aviv, et dix d’entre eux ont été interpellés selon la police locale.
S’exprimant à ce sujet, Azi Nagar, militant du parti travailliste et principal initiateur du mouvement, a déclaré à l’agence France Presse (AFP): « La lutte contre l’augmentation du coût de la vie ne fait que commencer ».
Les gilets jaunes israéliens sont divisés en raison de divergences politiques
Protestant contre cette vague d’augmentation, les gilets jaunes israéliens se sont réunis principalement sur la place de Paris, non loin de la résidence du premier ministre Benyamin Netanyahou. L’un des manifestants a déclaré : « Nous avons beaucoup à apprendre des Français, car ils montrent le chemin. La mouture israélienne du mouvement a elle aussi démarré sur les réseaux sociaux.
Cependant, et contrairement à son homologue hexagonale qui a pris des proportions que peu soupçonnaient, elle s’est vite estompée, principalement à cause des divergences politiques des manifestants.
Les gilets jaunes « apolitiques » accusent en effet les militants du parti travailliste de vouloir accaparer le mouvement pour des motifs électoraux. Aussi, la participation de Yair Lapid, le chef du parti centriste Yesh Atid et figure principale de l’opposition, a essuyé de multiples critiques sur les réseaux sociaux, plusieurs manifestants accusant l’opposant de « récupération politique d’un mouvement social ».
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