A l’issue d’une mission du FMI en Tunisie du 27 mars au 9 avril 2019, le Fonds n’est pas encore parvenu à un accord avec les autorités tunisiennes sur les conditions d’une 5ème revue du programme, mais les discussions se poursuivent à Washington.
Si ces désaccords bloquent pour le moment le lancement d’une nouvelle revue, les discussions se poursuivent à Washington à ce sujet et le dialogue est maintenu avec les autorités tunisiennes. Une délégation tunisienne est présente actuellement à Washington, dans le cadre des réunions de Printemps 2019 du groupe de la Banque Mondiale et du FMI.
Elle comprend notamment le ministre des finances M. Chalghoum, le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale (MDICI) M. Ladhari, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) M. El Abassi. Le gouverneur de la BCT s’est montré optimiste, évoquant une convergence « vers une revue réussie à la fin de la semaine ».
C’est aussi le cas de M. Chalghoum, affirmant que les discussions avec le FMI vont « aboutir rapidement, si les choses évoluent correctement » (« quelques éléments d’accords techniques sur les court et moyen termes » restant à régler). Les points d’achoppement ne sont pas précisés dans le communiqué du FMI. Toutefois, la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde a mentionné le 11 avril 2019 qu’il s’agissait notamment de problèmes « de tarification » (ajoutant par ailleurs qu’elle espérait que les discussions aboutiront lors des prochains jours, afin que la 5ème revue puisse être complétée).
M. Chalghoum va dans le même sens, en déclarant que les points demeurant en suspens concernent les subventions (mais qu’il n’y aurait « pas de désaccord sur le montant des subventions énergétiques »). Le FMI rappelle qu’il importe pour la Tunisie de continuer à réduire le déficit public (notamment en contrôlant mieux la masse salariale dans la fonction publique), de relever le niveau des réserves de change, de maintenir une politique monétaire restrictive, d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires, de supprimer progressivement les subventions énergétiques, tout en réorientant certaines dépenses vers les secteurs de la santé (en développant les filets de protection sociale) et de l’éducation, et en renforçant la lutte contre la précarité.
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