Libye : La situation s’enlise entre le maréchal Haftar et le GNA
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Rédaction Ecomnews Med
jeudi 25 avril 2019 Dernière mise à jour le Jeudi 25 Avril 2019 à 08:32

La guerre fait rage entre les troupes de l’armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar et celles du gouvernement d’union nationale (GNA) menées par Fayez al-Sarraj. Les hostilités, qui ont débuté le 4 avril par l’attaque des forces de Khalifa Haftar contre le GNA basé à Tripoli, ont fait au moins 121 morts et 561 blessés, selon les derniers chiffres de l’organisation mondiale de santé (OMS). Depuis l’intervention de l’OTAN en 2011, la Libye peine à retrouver la stabilité et ce dernier conflit menace davantage la sécurité du pays, mais aussi la stabilité de la région toute entière.

Un conflit violent de l’est contre l’ouest. A l’est du pays, s’étend l’influence de l’ANL du maréchal Haftar, l’homme fort de la région. A l’ouest, le siège du GNA de Fayez al-Sarraj, qui jouit de la reconnaissance de la communauté internationale.

Les hostilités ont débuté le 4 avril dans la banlieue sud de Tripoli par une offensive menée par les forces du maréchal Haftar pour contrôler la capitale du pays, où siège le GNA. Des combats au sol violents ont fait suite à l’attaque de l’ANL et, aujourd’hui, l’OMS décompte environ 121 morts et 561 blessés, parmi lesquels des civils et du personnel médical.

Pour l’heure, aucune des deux parties n’arrive à sortir vainqueur et le statut quo règne malgré la reprise des combats le 14 avril et les proclamations d’avancées significatives de part et d’autre, à l’intérieur même de Tripoli. Toutefois, des craintes subsistent quant à la prolongation du conflit, ce qui menace la sécurité d’un pays en proie au chaos et aux incertitudes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Face à ces inquiétudes, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le 8 avril à l’arrêt immédiat des combats. Ce dernier considère qu’« il n’y a pas de solution militaire au conflit en Libye », rapporte Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU. Et d’ajouter que « les parties au conflit sont appelées à s’engager immédiatement dans le dialogue afin de trouver une solution politique. »

Un conflit sur fond de lutte pour le contrôle du pays

Depuis 2011 et le déclenchement de l’intervention de l’OTAN en Libye, le pays est en proie au chaos sur les plans sécuritaire et politique. La menace terroriste et l’accaparement du pouvoir par les militaires planent sur le pays. Les deux principaux protagonistes, à savoir le maréchal Haftar et le GNA, revendiquent une légitimité et le droit de gouverner au sort du pays.

Les confrontations remontent à 2014 et sont aujourd’hui au stade d’affrontement armé. Le GNA, basé à Tripoli, est reconnu par la communauté internationale, mais parvient difficilement à assoir son autorité politique. En face, l’armée nationale libyenne du maréchal Haftar tire sa légitimité du Parlement de Tobrouk, également reconnu par la communauté internationale.

L’ANL contrôle la région orientale du pays, siège des réserves pétrolières libyennes, et jouit du soutien de plusieurs tribus et officiers de l’ex armée libyenne. Depuis sa création en 2014, l’ANL du maréchal Haftar a enchaîné les victoires militaires, notamment contre les groupes terroristes, le point d’orgue étant la libération de la ville de Benghazi en 2017.

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