Algérie : possible blocage du rachat d’Anadarko par Total ?
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Rédaction Ecomnews Med
vendredi 31 mai 2019 Dernière mise à jour le Vendredi 31 Mai 2019 à 08:09

L’acquisition des actifs Anadarko par le pétrolier français Total est loin d’être conclue, après la déclaration du ministre algérien de l’Energie le 26 mai 2019.

Les étoiles semblaient s’aligner pour Total lorsque Chevron a annoncé son retrait de la course à l’acquisition des actifs d’Anadarko. Une occasion en or noir pour l’entreprise française dont le directeur Patrick Pouyanné  se réjouissait  déjà dans un communiqué de presse de l’accord sous condition avec Occidental.

En effet, une fois la transition bouclée entre Anadarko et Occidental Pretroleum, Total en profiterait pour « acquérir un portefeuille d’actifs de classe mondiale en Afrique ». Aujourd’hui, Alger s’interpose.

Vers une nationalisation de la branche Anadarko Algérie ?

Ce communiqué dithyrambique a vite laissé place à des doutes après la sortie médiatique de Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Energie, le 26 mai 2019 : « notre ministère a contacté Anadarko pour avoir des explications sur cette information mais jusqu’ici, nous n’avons pas eu de réponse », a-t’il déclaré, avant de poursuivre : « il n’y a donc pas de contrat entre Total et Anadarko ».

Le ministre a rappelé les bonnes relations qu’entretient le gouvernement avec Anadarko, tout en déclarant faire passer les intérêts de l’Algérie avant les intérêts privés, menaçant même de faire jouer « le droit de préemption pour bloquer la vente ». Total n’a pas réagi publiquement à la déclaration de Mohamed Arkab.

Les actifs d’Anadarko dans le pays représentent environ 260 000 barils par jour, soit plus de 25% de la production nationale de brut estimée à un million de barils par jour. L’investissement représente pour Total un montant de 8,8 milliards de dollars sur le continent (Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du sud). La transaction devait être finalisée en 2020, selon le communiqué de Total sur l’annonce de l’accord sous condition avec Occidental.

Arkab Mohamed calme le jeu !

Interrogé le 27 mai 2019 lors d’une visite au gisement de gaz de Tindouf, le ministre Mohamed Arkab est revenu sur ses propos de la veille, se montrant plus nuancé. « La Sonatrach cherchera un bon compromis », a-t-il déclaré aux médias locaux.

Il a également profité de cette tribune pour « conseiller » à la compagnie pétrolière publique d’entretenir de bonnes relations avec ses partenaires étrangers pour développer ses programmes, « mais pas à n’importe quel prix ».

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