Maroc : les délais de paiement pèsent toujours sur la compétitivité des entreprises
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Rédaction Ecomnews Med
dimanche 23 juin 2019 Dernière mise à jour le Dimanche 23 Juin 2019 à 08:23

Les délais de paiement au Maroc sont passés de 99 à 93 jours selon le dernier rapport de la Coface. Une légère embellie qui ne rassure pas pour autant.

Les délais de paiement minent la compétitivité des entreprises marocaines, au quotidien… mais la tendance s’inverse progressivement.C’est la conclusion à laquelle a abouti la Coface, l’expert français en assurance-crédit, à l’occasion de la parution de son 4e rapport sur la lenteur des délais de paiement entre les entreprises au Maroc.

En 2017, ce délai a affiché une moyenne de 93 jours contre 99 jours un an auparavant. Malgré cette légère amélioration, la situation reste préoccupante et impacte l’économie nationale.

Le délai légal maximum fixé entre 60 et 90 jours est souvent (largement) dépassé

Très présente au Maroc, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) réalise depuis 2015 des études sur le délai des paiements interentreprises dans le Royaume.

Son dernier rapport a été rendu public le 13 juin 2019, et on y apprend que le délai moyen de paiement est passé à 93,2 jours sur la base des chiffres de 2017 (pas d’étude réalisée en 2018).  

Le sondage a été réalisé auprès de 175 entreprises de différentes tailles. Ainsi, 84% ont déclaré que le délai de paiement moyen est allé au delà des 60 jours.

Près de la moitié (49,4%) ont été payées plus de 90 jours après la livraison, alors que les délais ont dépassé les 180 jours pour 8% des entreprises sondées.

Pourtant, les pénalités de retard ne sont pas appliquées dans plus de 80% des cas. La Coface a également estimé à 25% la part des entreprises dont les impayés représentent plus de 20% du chiffre d’affaires.

Les TPE et PME sont les plus impactées par les retards

La Coface explique que « les TPE sont plus de la moitié à souffrir d’impayés représentant plus de 15% de leur chiffre d’affaires, les fragilisant et conduisant certaines à la faillite ». Mais tout n’est pas perdu.

Pour les entreprises marocaines en concurrence avec les grandes multinationales, la situation est plutôt stable. Mieux, les entreprises publiques ont amélioré leurs délais de paiement pour devenir les meilleurs payeurs vis-à-vis d’autres entreprises. Et cela concerne essentiellement 4 secteurs d’activité :

  • les technologies de l’information et de la communication (de 107 à 86 jours) ;

  • la construction (de 105 à 100 jours) ;

  • la distribution (de 102 à 96 jours) ;

  • l’agroalimentaire (de 90 à 86 jours).

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