Condamné par la justice algérienne et faisant face à des difficultés financières, Ali Haddad a décidé de mettre en vente son groupe médias Temps Nouveau. Le point avec Ecomnews Med.
Les jours se suivent et se ressemblent pour Ali Haddad. Embourbé dans des affaires de corruption depuis la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, l’homme d’affaires algérien, récemment condamné, vient de mettre en vente son groupe médiatique « Temps Nouveau ». Cette annonce intervient après la vente de son ancien club de football, l’USM Alger, quelques jours auparavant.
Ali Haddad brade son empire
Ali Haddad était l’un des anciens barons du régime déchu. Au lendemain de la démission du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril dernier, il faisait partie des hommes d’affaires et de hauts responsables soupçonnés de corruption et visés par des enquêtes judiciaires.
Arrêté dans la nuit du 30 mars 2019 à un poste-frontière avec la Tunisie, il a été condamné le lundi 17 juin à 6 mois de prison ferme pour la détention de deux passeports, ce qui est illégal en Algérie, selon la télévision nationale. Il devra également s’acquitter d’une amende de 50 000 dinars algériens, soit environ 370 euros.
Cette « persécution judiciaire », selon le camp de l’ex-patron des patrons, appelle un autre problème. A en croire l’hebdomadaire Jeune Afrique, le fondateur et PDG du Groupe ETRHB serait en manque de liquidités, si bien qu’il a décidé de vendre son groupe médiatique Temps Nouveau.
A cet effet, un communiqué a été publié dans Dzair News, chaîne télévisée d’information du groupe : « l’ampleur des difficultés financières auxquelles est confrontée aujourd’hui l’entreprise appelle des mesures (…) comme trouver un repreneur ». Suite à cette annonce, les travailleurs du groupe médias ont manifesté devant la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, pour réclamer le respect de leurs droits.
Une situation qui va de mal en pis…
La mise en vente du groupe médias était inéluctable, d’après le directeur du groupe ETRHB, cité dans un article de observalgerie.com. On y apprend que le groupe du secteur du bâtiment et travaux publics a toujours été un soutien pour « Temps Nouveau » dans les moments difficiles. Mais cette fois-ci, la mission semblait plus compliquée, voire impossible.
D’autant que « le groupe ne remporte plus les marchés publics et n’est donc plus en mesure de faire face aux difficultés de son groupe de médias » qui est de moins en moins utilisé par les annonceurs comme support, peut-on lire sur le site observalgerie.com.
La mise en vente du groupe Temps Nouveau intervient quelques jours seulement après la décision des Haddad de vendre leurs actions dans le capital de l’USM Alger.
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