La note souveraine de la Tunisie ne s’améliore pas et demeure négative
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Rédaction Ecomnews Med
lundi 15 juillet 2019 Dernière mise à jour le Lundi 15 Juillet 2019 à 08:03

Les agences de notation Fitch Ratings et Moody’s ont maintenu la notation souveraine de la Tunisie à respectivement « B+ » et « B2 », ainsi que la perspective de la note, qui demeure négative.

Les agences de notation Fitch Ratings et Moody’s ont publié un communiqué, respectivement 26 juin 2019 et 27 juin 2019, dans lesquels elles confirment la notation souveraine de la Tunisie à respectivement « B+ » et « B2 », en maintenant la perspective négative. Concernant Fitch, cette évaluation demeure inchangée depuis mai 2018, date à laquelle l’agence avait maintenu la note souveraine (B+) mais révisé sa perspective de stable à négative. 

Concernant Moody’s, elle avait également dégradé les perspectives de la note (« négatives ») en octobre 2018, après avoir abaissé la notation souveraine en mars 2018, de « B1» à « B2 ». Globalement, les deux agences justifient le maintien de la perspective négative par les pressions actuelles sur les liquidités extérieures, la faiblesse des marges de manœuvre extérieures et budgétaires et l’incertitude quant à la poursuite des réformes, en particulier dans le contexte des prochaines élections générales. 

Fitch prévoit notamment une forte hausse de la dette extérieure nette, de 70,5% du PIB en 2018 à 91,4% du PIB en 2021. Le déficit courant diminuerait progressivement mais resterait élevé en 2021 (à -9,3% du PIB). Les entrées nettes annuelles d’IDE seraient limitées à 2,5% du PIB

En conséquence, les besoins de financement externe moyens atteindront 17% du PIB par an en 2019-2021 (contre une prévision de 13,2% du PIB par an entre 2018-2020 en mai 2018). Fitch mentionne que ces besoins seront probablement satisfaits tant que le gouvernement conservera la confiance des créanciers en continuant à progresser dans la mise en œuvre des réformes. Fitch prévoit que le déficit public (dons inclus) diminue de -4,5% du PIB en 2018 à -4% du PIB en 2019, alors que la cible budgétaire du gouvernement est de -3,9% du PIB. 

Cela serait insuffisant pour réduire la dette publique, qui atteindrait 82% du PIB en 2020, en raison notamment de la dépréciation du dinar, qui se prolongerait durant les deux prochaines années selon l’agence. L’inflation devrait rester élevée (+7% l’an en moyenne sur 2019-2021) du fait de la dépréciation du dinar et de la dynamique salariale. 

Enfin, Fitch prévoit une croissance moyenne du PIB de 3% l’an sur la période 2019-2021 (contre +1,8% au cours des trois années précédentes), tirée par l’investissement et les exportations. De son côté, l’agence de notation Moody’s prévoit une croissance de +2,3% pour la Tunisie en 2019 et de +2,6% en 2020. 

Elle attire aussi l’attention sur la faiblesse de la solidité financière du pays et sur la hausse de la dette publique. Pour revenir à des perspectives stables et éviter une dégradation de la note, la Tunisie devra selon Fitch : 

– améliorer durablement le déficit de la balance courante, afin de réduire les besoins de financement extérieur et d’améliorer les réserves de change internationales, 

– mettre en œuvre les réformes d’ajustement macroéconomique requises, 

– réduire le déficit budgétaire afin de stabiliser le ratio dette publique / PIB à moyen terme. 

Selon Moody’s, il faudrait « des preuves d’une réduction soutenue des déséquilibres extérieurs et budgétaires », accompagnées d’une « stabilisation des réserves de change et d’une perspective de hausse régulière de celles-ci ». 

Source : Service Economique Régional Tunisie / Libye – Ambassade de France en Tunisie

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