Depuis l'indépendance de l'Algérie, Slimane Chenine est le premier opposant à occuper le poste de président de l'APN, autrefois réservé aux députés du FLN. Aujourd'hui, Ecomnews Med vous dresse le portrait de cet homme et les grandes lignes de son parcours.
A la surprise générale, Slimane Chenine, président d’une coalition formée de trois partis d’opposition islamistes, a été élu à la tête de l’APN (Assemblée populaire nationale), dans la soirée du mercredi 10 juillet.
Agé de 54 ans, il est né à Ouargla, une ville du sud algérien (à 750 km au sud-ouest d’Alger). Après avoir participé à la création de l’UGEL (Union Générale Etudiante Libre), syndicat à idéologie islamiste, il intègre le MSP (Mouvement de la Société pour la Paix), mouvement fondé par Mahfoud Nahnah, figure emblématique des Frères musulmans en Algérie.
Son évolution rapide a amené ce dernier à le prendre comme conseiller politique et secrétaire particulier, puis à lui confier la direction du département de communication du parti. Un pari réussi, car de la seconde moitié des années 1990 jusqu’au début des années 2000, et malgré le climat politique difficile que connaissait le pays, il a su donner une image positive du MSP, notamment grâce à sa familiarité avec le paysage journalistique algérien, étant lui-même journaliste.
Après la mort de son chef spirituel en 2003, M. Chenine a quitté le groupe qui l’a vu émerger sur la scène politique en raison de désaccords internes avec le nouveau Président, Bouguerra Soltani.
Un soutien inconditionnel au « hirak » en Algérie
Fidèle à la ligne de Mahfoud Nahnah, Slimane Chenine a contribué en mars 2013 à la création d’un autre mouvement d’opposition, proche des Frères musulmans, appelé « El Bina al-Watani » (construction nationale), avec le concours d’Abdelkader Bengrina, ancien Ministre du Tourisme et Ahmed Dane, membre dirigeant du MSP.
Quatre ans plus tard, il est devenu parlementaire sous les couleurs de son nouveau parti, qui s’est rallié aux mouvements « El Adala » et « Ennahda » pour former une alliance islamiste. Marié et père de trois enfants, M. Chenine a participé activement au « hirak » algérien, et a appelé le gouvernement à satisfaire les attentes de la population, pour éviter « la destruction du pays ».
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