L’ambassadeur de l’Union Européenne à Tunis, Patrice Bergamini, a accordé une interview au journal Le Monde Afrique, dans laquelle il dénonce « les positions d’ententes et de monopoles » en Tunisie.
Lors d’un entretien accordé au Monde Afrique, publié mercredi 10 juillet 2019, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE), Patrice Bergamini, a évoqué un certain nombre de sujets d’actualité en Tunisie.
Il faudra selon lui que le gouvernement en place après les élections « fixe des priorités stratégiques et économiques claires », en disposant « d’une majorité stable et solide ».
Patrice Bergamini considère que cela n’a « pas été le cas ces trois dernières années ». Il a en outre critiqué « les positions d’ententes et de monopoles » en Tunisie, citant le cas de l’huile d’olive et ajoutant que « certains groupes familiaux n’ont pas intérêt à ce que de jeunes opérateurs tunisiens s’expriment et percent ».
En plus d’être un « frein à l’émergence de nouveaux opérateurs économiques », ces positions monopolistiques sont une « porte ouverte à la corruption, aux prébendes et au marché noir ».
L’ambassadeur de l’UE à Tunis a également fait part de son inquiétude concernant le « refus du système d’évoluer économiquement ». A titre illustratif, l’Accord de Libre-Echange Complet et Approfondi (ALECA) serait attaqué en Tunisie « sur des arguments infondés, mal renseignés ou de mauvaise foi ».
Enfin, l’UE a selon lui un rôle à jouer en cas de « dégradation accrue de la situation régionale » dans le sens où elle doit « veiller à ce que la Tunisie soit la mieux équipée possible – socialement, politiquement, économiquement ». Ainsi, Patrice Bergamini a rappelé que sur la période 2016-2020, l’UE a octroyé 300 millions d’ € par an à la Tunisie.
Source : Service Economique Régional Tunisie / Libye – Ambassade de France en Tunisie
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