Washington accueillera le 6 novembre prochain une réunion tripartite entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sur le projet éthiopien de barrage de la Renaissance. L’ambition éthiopienne sème la discorde entre Addis Abeba et le Caire qui craint une réduction du débit du fleuve du Nil bleu.
Les pourparlers vont reprendre . C’est en substance ce qui découle des annonces de Sameh Choukri, chef de la diplomatie égyptienne. Le ministre des Affaires étrangères, qui a travaillé à l’ambassade d’Egypte aux Etats-Unis, a fait savoir lors d’une conférence de presse que « Les trois pays se rencontreront aux Etats-Unis le 6 novembre » , le troisième pays concerné étant le Soudan. L’objectif de la rencontre ? « Sortir de l’impasse les négociations ».
Le Caire craint en effet que le gigantesque projet ne réduise son débit d’eau, le pays dépend à 90% de l’eau du Nil. De son côté l’Ethiopie, qui a déjà commencé les travaux en 2012, entend produire de l’électricité grâce au barrage d’ici 2020 et a confirmé qu’il serait entièrement opérationnel en 2022.
D’un coût de 3,6 milliards d’euros, le barrage de la Renaissance produira à terme 6000 mégawatts ce qui en fera la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique. Le Caire, qui ne s’oppose pas au projet, veut des garanties sur un minimum annuel de 40 milliards de mètres cubes d’eau. Une demande à laquelle les éthiopiens n’ont pas donné suite.
La Russie a proposé également sa médiation lors du sommet Afrique-Russie de Sotchi. C’est d’ailleurs lors de ce sommet qu’une rencontre a eu lieu entre , le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Les deux hommes ont convenu, de relancer rapidement les travaux du comité technique.
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