Algérie : débrief du débat entre les 5 candidats à la présidentielle !
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Rédaction Ecomnews Med
mercredi 11 décembre 2019 Dernière mise à jour le Mercredi 11 Décembre 2019 à 09:36

L’Algérie s’apprête à choisir le successeur d’Abdelaziz Bouteflika dans une élection très controversé et massivement rejetée. Pour l’occasion, un débat a été organisé le 6 décembre dernier entre les candidats.

Qui pour succéder au président Abdelaziz Bouteflika ? L’élection présidentielle est prévue le 12 décembre 2019 et les Algériens devront choisir entre 5 candidats en lice. En prélude à ce scrutin très attendu et rejeté, un débat télévisé a été organisé entre l’ensemble des prétendants au pouvoir, une première dans le pays.

Un événement inédit qui ne convainc pas tout le monde

Pendant près de 3 heures, les 5 candidats retenus par la commission électorale pour assurer la succession d’Abdelaziz Bouteflika se sont affrontés au cours d’un débat télévisé, le vendredi 6 décembre 2019, soit 48 heures avant la fin de la campagne électorale. Pour cette première, les prétendants sont restés sur des généralités, notamment sur le choix de la constitution et du régime à adopter.

Ils se sont également prononcés sur la question des libertés individuelles, ainsi que l’implication de la société civile dans la politique ailleurs que dans la rue. Quant au volet économique et social, ils préconisent le développement de mécanismes efficaces de lutte contre la pauvreté. La souveraineté nationale et la politique étrangère ont également été soulevées pendant le débat.

Dans un format très contrôlé, les interventions des candidats devaient permettre d’expliquer leur point de vue sur les différents sujets abordés. Toutefois, la tenue de ce débat ne serait qu’une simple « parodie d’élection » pour une grande majorité d’Algériens, selon des propos du chroniqueur international, Bruno Daroux, sur le plateau de France 24. D’ailleurs, ils seraient nombreux contre la tenue du scrutin du 12 décembre et l’ont fait savoir en descendant dans les rues pour conspuer le débat avant même qu’il ne commence. Pour les manifestants, « ce casting ne garantit pas une élection pluraliste et libre », a déclaré Bruno Daroux. « Ils réclament un vrai changement », a-t-il ajouté.

Les bons points et les insuffisances du débat

En parlant de l’organisation du débat, beaucoup d’observateurs y voient une avancée notable en matière de démocratie. Une première dans le pays que certains voudraient voir se renouveler pour les prochains rendez-vous électoraux.

Cependant, sur la forme, il y a eu de nombreuses insuffisances qui ne sont pas passées inaperçues sur les écrans. Dans un article dédié au débrief de l’événement, le site medias-dz.com a sélectionné quelques points qui auraient attiré l’attention des téléspectateurs, notamment « le fait de poser la même question cinq fois de suite, pour les cinq candidats », ce qui aurait donné un air redondant en matière de présentation. Les téléspectateurs ont aussi constaté l’absence d’interprète pour les sourds-muets, un public important et concerné par le prochain scrutin.

Le point le plus frappant, selon le site électronique, c’est l’absence d’échanges et une confrontation entre les candidats, chacun s’étant efforcé de défendre tranquillement son programme. En fin de compte, cela aura plus servi à comparer les réponses des candidats sur des problématiques précises qu’à analyser des avis et contre avis pour déterminer le meilleur prétendant.

 

 

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