Deux semaines après son élection, le Président Abdelmajid Tebboune a nommé son premier gouvernement. Une formation loin des attentes du « Hirak » algérien.
Deux semaines après son investiture, le Président algérien Abdelmajid Tebboune a annoncé la formation de son premier gouvernement. Présidée par l’ancien secrétaire général de la Présidence et ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Djerad, cette formation est composée de 39 membres dont les noms ont été révélés pour la première fois à la télévision nationale, en lieu et place des traditionnels communiqués officiels. Plus de détails sur ce sujet avec Ecomnews Med.
Un nouveau gouvernement avec des noms bien connus !
Au sein du gouvernement Djerad, nous retrouvons 11 ministres déjà en fonction dans les formations précédentes présidées par Noureddine Bedoui et Ahmed Ouyahia, mandatées par le président sortant Abdelaziz Bouteflika. Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a conservé le poste qu’il occupait entre 2017 et 2019. De même, Tayeb Zitouni, Farouk Chiali, Sid Ahmed Ferroukhi, Sabri Boukadoum et Hassan Mermouri ont conservé leurs portefeuilles respectifs de ministre des Moudjahidines, des Travaux publics, de la Pêche, des Affaires étrangères et du Tourisme.
Belkacem Zeghmati a également conservé son poste de ministre de la Justice, tandis que Kamel Beldjoud est passé de ministre de l’Habitat à ministre de l’Intérieur. Outre l’omniprésence d’anciens ministres, on dénote également l’absence du poste de vice-ministre de la Défense, autrefois occupé par feu le général Ahmed Gaïd-Salah, et celui du ministre de l’Economie, au moment où le pays traverse une inquiétante crise financière.
Un gouvernement loin des attentes du « Hirak » algérien
Avec la nomination de son premier gouvernement, le Président Tebboune, élu après des élections présidentielles snobées par une grande partie de la population, confirme la présence d’un énorme décalage entre les attentes de la jeunesse du « Hirak » et la volonté de l’exécutif algérien.
Malgré la présence d’un ministère chargé des Startups, ce dernier a non seulement manqué à sa promesse de former un jeune gouvernement composé de compétences nationales, mais a reconduit à leurs postes des noms considérés comme dignes représentants de l’ancien régime. Cela laisse supposer que les manifestations vont se poursuivre à un rythme soutenu dans les rues des principales villes du pays.
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