Dans un récent rapport, le Haut-Commissariat au Plan met la lumière sur le ralentissement qu’a connu la croissance économique du Maroc à fin 2019.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP), à travers une conférence de presse donnée par son président Ahmed Lehlimi, a indiqué que la croissance du Maroc pour le troisième trimestre 2019 s’est chiffrée à 2,1%, soit 0,9% de moins que la même période en 2018.
Ce recul confirme la mauvaise forme de l’économie marocaine en 2019, qui a déjà concédé un résultat de croissance négatif sur les deux premiers trimestres, estimé à -0,3% (2,5 et 2,2% au lieu de 2,8 et 2,5% respectivement) par rapport à l’année précédente. Quelles sont les raisons de ce ralentissement ? Et quelles sont les perspectives pour 2020 ? La réponse avec Ecomnews Med.
Une baisse de croissance provoquée par la méforme des secteurs primaires et secondaires
Le rapport soumis par le HCP note que de nombreux indicateurs économiques marocains ont connu un ralentissement significatif à la fin de l’année 2019. Par exemple, le secteur primaire a baissé de 4,9% au troisième trimestre de l’année qui vient de s’achever, contre 2,7% un an plus tôt. Cette régression s’explique par l’atonie du secteur agricole qui est passé d’une croissance de 3,8% en 2018 à une baisse de 5,3%.
Le secteur secondaire ne se porte guère mieux, car il a également été freiné par le ralentissement des industries extractives (2,2% en 2019 au lieu de 4,1% en 2018) et de transformation (1,9% au lieu de 3,2%).
Seul le secteur tertiaire a pu se démarquer avec une hausse de 3,1%, stimulé par l’amélioration des services de l’administration publique et de la sécurité sociale, estimée à +4,4%, contre 2,7% l’année précédente, du commerce, estimé à +2,9%, et de l’éducation, de la santé et des services sociaux, qui ont progressé de +1,6%.
Des prévisions optimistes pour 2020
Pour 2020, le HCP est optimiste sur la conjoncture économique à Rabat, estimant que le contexte international va être moins contraignant au premier trimestre de cette nouvelle année, par rapport à la même période en 2019. En effet, la reprise des échanges internationaux profitera au royaume, dont les importations en provenance de la zone euro augmenteront de 1,3%.
L’agriculture, qui constitue toujours un levier économique important pour le pays, progressera également de 6,8%. Cette dynamique est néanmoins conditionnée par une pluviométrie abondante entre février et mars 2020. Les secteurs secondaires et tertiaires connaîtront également une hausse de respectivement +2,3% et +3,3% en début d’année. Ces résultats auront un impact positif sur le taux de croissance attendu au premier trimestre 2020, estimé à +3,3%, soit +0,8% par rapport à la même période de l’année écoulée.
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