L’Egypte pressée d’inaugurer sa nouvelle capitale administrative avec sa tour la plus haute d'Afrique
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Rédaction Ecomnews Med
mardi 21 janvier 2020 Dernière mise à jour le Mardi 21 Janvier 2020 à 08:27

Le projet lancé en 2015 comprend la construction d’un quartier d’affaires, d’un quartier administratif-gouvernemental, d’une centaines de zones résidentielles, d’un centre de rayonnement culturel et d’un site pour l’innovation sur le modele de la Sillicon Valley.


Les ministres egyptiens se succedent, ces dernères semaines sur le  chantier de construction de la future capitale administrative du pays. Ce défilé vise à presser les maitres d’œuvre pour qu’ils respectent les délais d’achevement des travaux , selon les exigences du marechal Abdelfattah Sissi.

Le chef de l’Etat egyptien a annonçé en decembre dernier que le siege du gouvernement sera deplaçé dans la nouvelle megapole, courant 2020.

De son coté, l’entreprise chinoise CSCEC (China State Construction Engineering Corporation) a fait savoir que le quartier d’affaires sera achévé en 2022. Il sera composé d’une vingtaine de buldings dont une tour de 385 metres, la plus haute d’Afrique.

Encore sans nom, la nouvelle capitale fourmille de mega-projets dont un parc d’attractions plus grand que Disney Land, une mosqué dotée d’un minaret vertigineux, un palais presidentiel, huit fois plus vaste que la Maison Blanche et un aeroport, le plus important de tout le Proche-Orient.

Environ 200 000 ouvriers et d’ingenieurs ( dont une partie de chinois) sont deployés sur le chantier implanté sur 700 kilometres carrés, dans le desert,  à mi chemin entre le Caire et le la ville de Suez, à l’entrée sud du Canal.

Certains soupconnent Sissi d’avoir choisi cet emplacement afin de de se rapporcher de la zone strategique du Canal de Suez, artere commerciale vitale pour le pays.

D’autres pensent que le régime égyptien a choisi de bâtir une nouvelle capitale afin de gommer le poids politique du Caire et s’éloigner de ces lieux d’expression et de revendication politique, comme la place Tahrir.

Sur le plan international, la nouvelle capitale est incontestablement une vitrine pour le régime qui veut jouer, à la fois sur la carte de la modernité et de l’ouverture économique en se dotant d’un hub qui rappelle en tout point l’émirat de Dubai.

Le projet a d’ailleurs été devoilé lors d’une rencontre economique inernationale d’envergure tenue à Sharm Echikh en 2015, qui avait reuni 2000 participants de 112 pays, dont  des ministres américains, francais, chinois et des Etats du Golfe.

Le Koweit, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis avaient chacun promis d’apportrer 4 milliards d’euros pour financer le projet.

La Chine finance egalement une partie des travaux dont le cout global est éstimé à environ 40 milliards d’euros.

Pour augmenter le volume des participations, l’Etat égyptien a du aussi vendre des bons du trésor public.

Cette décision a d’ailleurs soulevé de nombreuses protestations compte tenu de la situation économique précaire du pays.

Les critiques concernent aussi le statut futur de la nouvelle capitale, qu’une partie de la population imagine dejà reservée pour les riches.

Les craintes concernant le prix élevé de l’immobilier font d’ailleurs tomber en brèche les arguments utilisés par le gouvernement pour déplacer le siège de la capitale dans le désert du Sinaï.

Au lancement du projet, les autorités avaient précisé que l’objectif consiste a désengorger le Caire et éviter qu’il ne tombe en ruine.

Confrontée à une démographie galopante (population estimée à 16 millions), la capitale actuelle est en effet, devenue trop exiguë. Ses embouteillages routiniers empêchent de nombreuses administrations de fonctionner normalement et font grimper le taux de pollution.

Selon les estimations, la population devra atteindre 40 millions d’individus en 2050. Face à cette croissance hallucinante, les autorités ont annoncé que des opérations graduelles de relogement dans la nouvelle capitale administrative seront organisées.  5 à 7 millions de cairotes seront concernés en premier lieu.

Pour acceuillir la population, l’Etat promet de livrer 25 000 logements et une centaine de zones résidentielles conçues selon une conception futuriste.

 

Par Samia Lokmane

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