Conflit israélo-palestinien : Quelle sera la position de la France concernant une annexion de la vallée du Jourdain par Israël ? 
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Denys Bédarride
mardi 16 juin 2020 Dernière mise à jour le Mardi 16 Juin 2020 à 07:13

Le président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat en France Christian CAMBON alerte sur les dangers que porterait une annexion de la vallée du Jourdain par Israël

La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, présidée par Christian CAMBON sénateur Les Républicains du Val‑de‑Marne a  auditionné le 10 juin le nouvel ambassadeur de France en Israël, Eric DANON.

Les échanges ont illustré et confirmé les travaux précédents de la commission mettant en évidence la recomposition rapide du jeu géopolitique au Proche et Moyen‑Orient, et l’impact de cette recomposition sur le conflit israélo-palestinien. Les cinq éléments de cette nouvelle donne sont : le relatif désengagement des Etats‑Unisretour de la Russie comme acteur majeur ; un basculement d’une rivalité traditionnelle entre l’Iran et l’Egypte pour la prééminence politique dans la région, à une rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran, adossée à un contenu plus religieux que politiquemontée en puissance d’Israël qui noue des relations de plus en plus construites dans la région ; et enfin une forme de lassitude de l’opinion publique arabe vis‑à‑vis de la question palestinienne.

Ce sont ces évolutions, et la porte ouverte par le plan de l’Administration Trump, qui ont rendu possible l’hypothèse de l’annexion par Israël d’environ 30 % de la Cisjordanie, et notamment de la vallée du Jourdain. Pourtant, ce projet n’est pas scellé. Il suscite notamment des oppositions en Israël même, du fait de ses conséquences éventuelles, qui sont difficiles à évaluer.

C’est pour cette raison que Christian CAMBON a déclaré à l’issue de cette audition : « Une annexion de la vallée du Jourdain serait un point de non‑retour, qui officialiserait la fin du processus de paix initié avec les accords d’Oslo. Amie d’Israël depuis toujours, la France veut aussi préserver la possibilité d’une paix qui respecte les droits des Palestiniens, fondée sur le droit international. La France doit mobiliser ses partenaires européens pour que l’Union européenne puisse retrouver de la crédibilité dans ce dossier, qui est si essentiel à la stabilité de cette région, mais qui a aussi une portée mondiale ».

Source Le Sénat 

 

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