La coopération entre la Turquie et la Libye se renforce encore
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Denys Bédarride
vendredi 10 juillet 2020 Dernière mise à jour le Vendredi 10 Juillet 2020 à 15:10

La Turquie envisagerait de coopérer avec la NOC et des sociétés internationales en Libye dans l'exploration pétrolière et gazière tandis que la France a décidé de se retirer d’une opération de l’OTAN suite à l’incident entre un navire français et des frégates turques.

La coopération entre Ankara et Tripoli semble encore se renforcer. Le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, Fatih Donmez, a annoncé le 28 juin 2020 qu‘Ankara envisageait de coopérer avec la NOC et des sociétés internationales en Libye dans l’exploration pétrolière et gazière.

Il a déclaré qu’Ankara dépensait environ 40 Mds USD par an en importations de ressources énergétiques, et que ce coût pourrait être réduit par des alternatives locales.

De surcroît, lors de sa rencontre avec le PDG de la Compagnie générale d’électricité de Libye (GECOL), Ali Sassi, l’ambassadeur de Turquie en Libye, Serhat Aksen, a mis en avant l’expertise des entreprises électriques turques pour parvenir, au moins à une solution partielle au problème de l’électricité en Libye, en présentant un ensemble de propositions pour stabiliser le réseau électrique.

Ali Sassi a indiqué qu’il présenterait ces propositions au Conseil présidentiel (CP) pour approbation, en vue de leur mise en œuvre. En parallèle, les tensions continuent de monter entre Ankara et Paris.

Le 29 juin 2020 à Meseberg en Allemagne, le Président de la République française Emmanuel Macron a dénoncé la « responsabilité historique et criminelle » de la Turquie dans le conflit libyen, et a réaffirmé que « la France ne soutient pas le maréchal Haftar ».

Un porte-parole du Parti turc pour la justice et le développement (parti au pouvoir depuis 2002), Omar Glick, a rétorqué le 30 juin 2020 que la France commettait des crimes en Libye et jouait un jeu dangereux.

Il a déclaré que les politiques adoptées par le président français en Libye sont « illégales » et constituent des crimes contre l’humanité.

Mevlüt Çavuşoğlu a de plus accusé la France de tenter de favoriser la présence russe en Libye. Enfin, la France a annoncé le 1er juillet 2020 son retrait temporaire de l’opération de surveillance de l’OTAN en Méditerranée « Sea Guardian », qu’elle appuyait avec des frégates et avions de patrouille maritime.

Dans un courrier transmis à l’OTAN le 30 juin 2020, la France exige de ses partenaires qu’ils réaffirment leur engagement à imposer l’embargo sur les armes en Libye, mais aussi que les navires turcs cessent d’utiliser des indicatifs OTAN lorsqu’ils mènent des missions qui ne relèvent pas de l’Alliance.

Mevlüt Çavuşoğlu a déclaré le 2 juillet 2020 que la France devait présenter des excuses à la Turquie, pour « fausses accusations », concernant l’incident en Méditerranée.

Source : Ambassade de France en Tunisie, Service Économique Régional Tunisie-Libye | Economic Service Tunisia-Libya

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