En Libye, la fermeture des opérations pétrolières a entrainé des pertes de plus de 8 milliards de dollars pour les caisses publiques, entre janvier et août. La situation a aussi créé des délestages dans l’Est, où les populations subissent de plein fouet la forte chaleur estivale.
La société publique libyenne du pétrole (NOC) a déclaré que les pertes financières liées au blocus pétrolier qui a cours dans le pays depuis le mois de janvier, ont atteint 8,36 milliards de dollars au 15 août 2020.
Le blocus imposé par l’armée nationale libyenne de Khalifa Haftar s’exerce notamment sur les installations de production en amont et les ports du croissant pétrolier. Le pays produit actuellement moins de 500 000 barils par jour de pétrole.
Outre les pertes financières, la NOC a indiqué que le blocus est à l’origine des délestages que subit l’Est du pays actuellement. En effet, les ports du golfe de Syrte sont le point majeur de l’acheminement gazier vers les centrales de la région. Or, ils sont également fermés.
« La fermeture des ports du golfe de Syrte va réduire l’approvisionnement des réservoirs de condensat des ports, ce qui mettra fin à l’acheminement de gaz associé et de condensat, qui alimentent les centrales électriques de Zueitina et du nord de Benghazi », a expliqué la société.
Une telle réduction de l’approvisionnement électrique dans un contexte de chaleur estivale accentue le mécontentement des populations.
Une fois de plus, la NOC a appelé à la levée immédiate du blocus.
Source Agence Ecofin
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