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Agence Ecofin
dimanche 4 septembre 2022 Dernière mise à jour le Dimanche 4 Septembre 2022 à 07:00

Les gouvernements des pays africains s’intéressent de plus en plus à la technologie spatiale alors que le secteur est en pleine croissance à l’échelle mondiale. Selon la revue « Science », 13 pays africains ont lancé 44 satellites pour un coût de 4,5 milliards $ au cours des dix dernières années.

La Tunisie ambitionne de créer sa propre agence spatiale. C’est ce qu’a déclaré Moncef Boukthir, ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le 25 août. C’était à l’occasion d’un atelier de travail sur le thème « Activités spatiales en Afrique : Défis et opportunités », qui s’est tenu en marge de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8).

Selon Moncef Boukthir, la Tunisie dispose des atouts techniques et scientifiques nécessaires à la réalisation de cette ambition. D’ailleurs, un projet d’agence spatiale tunisienne est déjà à l’étude par des ingénieurs spécialisés dans ce domaine, apprend-on. 

Cet événement continental est donc une opportunité pour la Tunisie qui pourra renforcer ses partenariats avec des pays africains qui disposent déjà d’agence spatiale ou qui ont de tels projets en cours de réalisation.

Cette initiative de la Tunisie intervient dans un contexte marqué par une croissance rapide de l’industrie spatiale africaine. Selon l’édition 2022 du rapport annuel de l’industrie spatiale africaine réalisé par Space In Africa, la valeur de l’industrie spatiale africaine devrait atteindre 22,64 milliards USD en 2026 alors qu’elle était évaluée à 19,49 milliards USD en 2021. 

Le même rapport indique que les nations africaines ont alloué un total de 534,9 millions USD aux programmes spatiaux en 2022 contre 523,2 millions de dollars en 2021.

Outre la communication, la technologie spatiale devrait permettre d’élaborer des bases de données précises et actualisées dans plusieurs domaines clés. Il s’agit notamment, des ressources naturelles, de la protection et de la gestion de l’environnement, du suivi de la sécurité alimentaire. 

Cependant, il est indispensable de mettre en place un cadre juridique et institutionnel approprié pour gérer et réguler efficacement l’espace spatial national afin d’attirer les investissements, comme l’a souligné Nizar Ben Néji, ministre des Technologies de la communication.

Si ce projet est réalisé, la Tunisie entrera dans le cercle très fermé des pays africains disposant d’une agence spatiale. Il comprend notamment l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Égypte, le Kenya, le Nigeria, le Zimbabwe et le Rwanda.

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