Le désaccord entre le Maroc et la Tunisie, qui a conduit à une crise diplomatique entre les deux pays après que le président tunisien Kaïs Saïed, a accueilli le chef du Front « Polisario », est désormais résolu, a annoncé le 6 septembre, la Ligue arabe.
C’est ce qui ressort des déclarations du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, lors d’une conférence de presse tenue au Caire, à l’issue de la réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Aboul Gheit a déclaré que le désaccord entre Rabat et Tunis, constaté lors de la huitième Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad 8), a été résolu.
« Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et son homologue tunisien Othman Jerandi, se sont rencontrés en marge des travaux de la 158e session du Conseil de la Ligue arabe, dans le cadre d’un réunion consultative qui a duré une heure et demie », a indiqué le haut responsable arabe.
Jusqu’à 19h45 GMT, ni Rabat, ni Tunis n’ont émis de commentaire au sujet de la déclaration d’Aboul Gheit.
Une crise diplomatique a éclaté entre le Maroc et la Tunisie après l’accueil par le président tunisien, Kaïs Saïed du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a participé à la huitième Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique qui se tenait dans la capitale tunisienne les 27 et 28 août 2022.
Le Maroc avait décidé de rappeler son ambassadeur en Tunisie, et d’annuler sa participation au 8e sommet de la Ticad.
Par voie de communiqué, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a estimé que « l’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives ».
De son côté, Tunis a assuré avoir « maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara dans le respect de la légitimité internationale », prônant une « solution pacifique et acceptable par tous ».
« La Tunisie respecte les résolutions des Nations Unies et celle de l’Union africaine », avait insisté le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, insiste sur son droit à la région du Sahara et propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés de la région contestée.
Source : Agence Anadolu
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