Consécutivement aux inondations en Libye, 10 000 personnes sont portées disparues et plus de 2 000 décédées, selon un bilan provisoire. Cette tragédie rappelle l'urgence climatique en Afrique. Plusieurs pays proposent leur aide humanitaire face à cette catastrophe sans précédent.
Avec un bilan encore provisoire de 10 000 personnes portées disparues à cause des inondations en Libye, selon des sources de la Croix-Rouge, citées par plusieurs médias locaux et internationaux, les inondations actuelles en Libye rappellent l’urgence climatique en Afrique. Les autorités libyennes s’attendaient pourtant à la tempête Daniel après les dévastations qu’elle a causées en Grèce et dans le sud de la Turquie.
Si le décès des 10 000 disparus était confirmé, il s’agirait des inondations les plus meurtrières en Afrique des cinquante dernières années. Selon Argus, un média en ligne spécialisé dans les questions de matières premières (principales sources d’activités économiques en Afrique), environ 20 000 personnes sont décédées au cours des 1 000 inondations qui ont frappé les pays africains au cours des cinquante dernières années, avant 2022. Le média estime aussi que le continent aura besoin de 50 milliards $ par an pour faire face à ses défis climatiques.
Cette catastrophe survient à un moment où le monde débat encore sur la nécessité de mettre rapidement en place des mécanismes qui permettraient à l’Afrique d’avoir les ressources nécessaires face aux conséquences climatiques, dont l’ampleur est de plus en plus difficile à anticiper. En Libye, par exemple, les fonds alloués à la réponse climatique étaient estimés à moins de 50 millions $, et sans compter les pertes humaines, les pertes économiques pourraient s’élever à des centaines de milliards de dollars.
Actuellement, la Libye, toujours politiquement divisée, tente de se relever de cette catastrophe. Les zones touchées nécessitent une intervention d’urgence qui pourrait s’étendre des semaines. Le ministre libyen de la Santé, Othman Abduljaleel, a signalé que de nombreux corps se trouvent encore sous les décombres ou ont été emportés par la mer.
Des pays tels que l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, la Tunisie, la Turquie et les Émirats arabes unis ont exprimé leur volonté d’envoyer de l’aide humanitaire. Les secouristes, y compris des bénévoles et des résidents locaux, sont à la recherche active de survivants et tentent de récupérer les corps sous les décombres. Malgré le déploiement de gros équipements, l’accès aux régions les plus sinistrées demeure un défi.
Image à la une : Capture d’écran ©France 24
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