La banque américaine Morgan Stanley a estimé les besoins de financement extérieurs de l’Egypte au cours de l'exercice fiscal 2023/2024 à 24 milliards de dollars.
L’Égypte prévoit de lever au moins 1,5 milliard de dollars sur les marchés de capitaux internationaux avant la fin de l’année en cours, grâce notamment à l’émission d’obligations garanties par des banques de développement sur les marchés asiatiques, a rapporté Bloomberg, le 12 octobre, citant le ministre des Finances, Mohamed Maait.
« Les plans comprennent l’émission de 500 millions de dollars d’obligations Panda et de 500 millions de dollars d’obligations Samouraï », a précisé le ministre, en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se tiennent à Marrakech.
Il a également précisé que l’Egypte a déjà obtenu des garanties de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) et de la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant pouvant aller jusqu’à 545 millions de dollars d’obligations Panda, des titres de dettes libellés en yuan émis sur le marché chinois par des pays étrangers ou des entreprises non résidentes.
Selon lui, le pays le plus peuplé du monde arabe se prépare également à émettre 500 millions de dollars de « Samouraï bonds », des obligations libellées en yen japonais émises à Tokyo par des émetteurs souverains étrangers ou des sociétés non résidentes.
Une autre opération en cours de préparation concerne un prêt de 500 millions de dollars auprès de deux banques, avec la garantie de la compagnie d’assurance koweïtienne Dhaman.
« Nous nous efforçons de diversifier nos sources de financement en faisant appel à différents marchés de capitaux, et d’obtenir des garanties de plusieurs institutions afin de réduire le coût de la dette dans cet environnement difficile marqué par des taux d’intérêt élevés », a souligné Mohamed Maait.
Selon un rapport publié en septembre dernier par la banque américaine Morgan Stanley, les besoins de financement extérieurs de l’Egypte sont estimés à 24 milliards de dollars durant l’exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin).
Le Caire a conclu un programme d’aide de 3 milliards de dollars avec le FMI. Mais la première revue de ce programme, qui était initialement prévue en mars 2023, n’a pas été achevée, en raison du retard pris par les autorités égyptiennes dans la mise en œuvre de certaines réformes très délicates comme la flexibilité totale du taux de change.
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