Plusieurs fois reportée, la mise en exploitation de la ligne D du réseau ferroviaire rapide de Tunis se précise. L’infrastructure est actuellement en phase de test.
Les essais techniques ont débuté sur la ligne D du réseau ferroviaire rapide de Tunis, a annoncé Lotfi Chouba, PDG de RFR Tunis.
Les tests devraient durer environ 10 jours et déboucher sur la mise en exploitation d’ici fin janvier 2025, de cette ligne qui relie Tunis Centre-Ouest à Gobâa et partage des trajets avec les lignes A (ligne de la banlieue sud) et E.
Elle fait partie des extensions en cours sur le réseau ferroviaire urbain reliant le centre-ville de la capitale tunisienne aux banlieues. Elle desservira plusieurs stations, avec des rames qui feront le trajet entre les 2 terminus en 15-20 minutes.
La mise en exploitation de cette section devrait permettre de transporter au moins 20 000 passagers par jour dans une première phase. Cela constitue selon le ministre des Transports l’équivalent de 50 bus ou 600 voitures particulières, dont le retrait de la circulation allègera la pression sur le réseau routier.
Le plan d’extension du RFR en cours depuis 2007 vise à élargir l’offre de ce service qui disposera à terme de 5 lignes (A, C, D, E, F), pour un total de 86 km de linéaire.
Le projet est cofinancé par l’État tunisien, la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et la banque de développement allemande (KfW).
À terme, le réseau complètera le métro léger de Tunis dont la desserte est plus urbaine. Ce dernier fait aussi l’objet de travaux d’extension pour renforcer ses capacités.
Les réseaux ferroviaires sont eux-mêmes prévus pour compléter les lignes de transport par bus opérées par la TRANSTU (Société des transports de Tunis), afin de permettre un service multimodal et de répondre à la demande de transport croissante dans le Grand Tunis, dont la population est estimée à plus de 2,5 millions d’habitants.
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