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Agence Ecofin
dimanche 16 mars 2025 Dernière mise à jour le Dimanche 16 Mars 2025 à 07:30

Selon l’INS, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur en Tunisie a atteint 25 % au troisième trimestre 2024 contre 23 % au trimestre précédent, mettant en évidence le décalage entre les compétences universitaires et les exigences du marché du travail.

Face aux défis persistants du marché du travail tunisien, la Banque mondiale exhorte le gouvernement à investir massivement dans les secteurs stratégiques tels que le numérique, l’écologie et la santé. L’objectif est de renforcer l’employabilité des étudiants et garantir leur insertion professionnelle.

« Il faut investir de manière soutenue dans les compétences vertes, les compétences numériques et l’éducation sanitaire. Ces domaines sont essentiels pour doter les diplômés des compétences nécessaires aux opportunités économiques futures et pour assurer la compétitivité sur un marché du travail en évolution rapide », peut-on lire dans le communiquéde l’institution publié le vendredi 28 février 2025.

Ces dernières années, la Tunisie a engagé plusieurs réformes visant à adapter l’enseignement supérieur aux exigences du marché. Toutefois, les difficultés persistent. Le chômage des jeunes diplômés reste élevé, notamment en raison de la lenteur de leur insertion professionnelle et du manque d’emplois qualifiés dans le secteur privé, selon la Banque.

D’après les données de l’Institut national de la statistique (INS), le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a grimpé à 25 % au troisième trimestre 2024 contre 23 % au trimestre précédent. Ce chiffre illustre l’écart entre les compétences acquises à l’université et les besoins réels des entreprises.

Dans le cadre du projet de renforcement de l’enseignement supérieur pour l’employabilité, l’innovation et la résilience (STEEIR), la Banque mondiale a approuvé un financement de 100 millions de dollars destiné à améliorer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur, tout en renforçant l’employabilité des jeunes diplômés.

Il vise à moderniser les cursus, renforcer les liens avec les entreprises et améliorer la gestion universitaire via la digitalisation et l’assurance qualité. Il s’inscrit dans la continuité du programme « PromESsE », dont 22 000 étudiants ont profité.

« Le renforcement du partenariat entre l’enseignement supérieur et le secteur privé est essentiel à la croissance économique de la Tunisie et à la création d’emplois durables, en particulier pour les jeunes et les femmes », a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie.

D’ici 2030, le STEEIR ambitionne d’accréditer 85 nouveaux programmes et de soutenir 145 000 étudiants et enseignants, afin d’adapter la formation aux exigences du marché du travail et aux défis liés à la transition numérique et climatique.

En parallèle, en septembre 2024, le gouvernement tunisien a annoncé la mise en œuvre du programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation de la population par la création d’emplois (CAP Emplois). Doté d’un budget de 92 millions de dollars en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), il vise à créer des emplois décents pour les jeunes, en particulier les femmes et les diplômés de l’enseignement supérieur.

D’après les prévisions du gouvernement, CAP Emplois pourrait générer jusqu’à 118 900 emplois formels sur les quatre prochaines années.

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