Les autorités algériennes s’efforcent d’élargir le réseau de fabricants de composants automobiles pour permettre aux constructeurs implantés dans le pays de répondre aux exigences du nouveau cahier des charges. Celui-ci prévoit un taux d’intégration de pièces fabriquées localement de 30 % au démarrage.
L’Entreprise nationale algérienne de tubes et transformation de produits plats (Anabib) a signé, le 3 mars, un accord avec l’équipementier automobile chinois Auto Lumiar pour la création d’une joint-venture spécialisée dans la fabrication des pièces de rechange en Algérie.
Selon un communiqué publié par le ministère algérien de l’Industrie, la coentreprise devrait notamment fabriquer des phares et des pare-chocs de voitures dans la localité de Reghaia (banlieue Est d’Alger) dans une première phase, avant d’étendre ses activités à d’autres accessoires et pièces de rechange.
Lors de la cérémonie de signature de l’accord, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a salué ce partenariat entre la filiale de la Société nationale de sidérurgie (SNS) et Auto Lumiar, soulignant qu’il « reflète la politique du gouvernement pour le soutien aux partenariats stratégiques qui contribuent au transfert de technologies » et au développement du produit industriel national.
« Cette initiative jouera un rôle clé dans la réduction de la dépendance aux importations, en fournissant des pièces détachées de haute qualité à des prix compétitifs, ce qui contribuera au développement du secteur de la construction automobile en Algérie », a-t-il déclaré.
Le partenariat entre Anabib et Auto Lumiar se situe dans le cadre des efforts visant à étoffer le réseau de fabricants de composants automobiles en Algérie pour permettre aux constructeurs présents dans le pays de répondre aux exigences du nouveau cahier des charges prévoyant un taux d’intégration de pièces fabriquées localement de 30 % au démarrage, et de soutenir ainsi le développement de l’industrie automobile.
La fermeture de plusieurs usines de montage de véhicules installées dans le pays, dont celle de l’allemand Volkswagen et du sud-coréen Kia, au cours des dernières années s’explique essentiellement par l’absence d’un véritable marché de la sous-traitance, capable de fournir les usines en pièces fabriquées en Algérie. Cela n’a pas favorisé le décollage de la filière automobile, qui a été pourtant élevée au rang de priorité par les autorités en vue de réduire les importations des véhicules et de diversifier le tissu économique.
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