Ces unités industrielles s’approvisionnent majoritairement en matières premières et en substances actives à l’étranger, ce qui alourdit la facture des importations.
Le laboratoire public algérien Saidal se lancera prochainement dans la production de matières premières et de substances actives destinées à l’industrie pharmaceutique, pour réduire la dépendance du pays aux importations, a rapporté l’Agence de presse officielle APS le lundi 10 mars, citant le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri.
« Le groupe Saidal dispose d’un projet ambitieux dans le domaine de la production des matières premières et des substances actives utilisées dans l’industrie pharmaceutique, qui couvrira le traitement de la quasi-totalité des maladies », a déclaré M. Kouidri, lors d’une visite sur le site du projet d’une future usine de production d’une matière première utilisée pour la fabrication du paracétamol, située dans la zone industrielle de Batna (nord-est).
Indiquant que la matière première nécessaire à la production du paracétamol « sera produite pour la première fois en Algérie en utilisant des technologies de pointe », le ministre a également fait savoir que « de grands efforts étaient déployés dans ce domaine à travers le lancement de plusieurs projets au niveau des unités de production du groupe dans plusieurs wilayas pour booster la production nationale, conformément au programme du président de la République visant la sécurité sanitaire dans notre pays et la maîtrise des importations ».
Saidal avait déjà annoncé en février dernier le lancement prochain de la construction d’une unité de production de matières premières pour les traitements anticancéreux.
Premier laboratoire pharmaceutique producteur de médicaments génériques en Algérie, Saidal compte à ce jour huit usines de production de médicaments, trois unités de commercialisation, un centre de recherche et de développement (R&D) et un centre de bioéquivalence.
Le groupe fondé en 1982 et coté à la Bourse d’Alger produit de nombreux médicaments, dont les antalgiques, les anti-inflammatoires, l’insuline et des traitements du cancer. Il exporte ses produits vers plusieurs pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Sénégal, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie.
Au total, l’Algérie compte 213 usines de production de médicaments qui couvrent 75% des besoins du pays en médicaments essentiels. Ses importations de produits pharmaceutiques sont passées d’environ 3 milliards de dollars en 2012 à 1,2 milliard en 2022, selon les dernières statistiques officielles disponibles.
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