La crise politique libyenne des années 2010 a entraîné la fermeture de plusieurs champs pétroliers dans le pays. C’est le cas du gisement Mabruk qui a été fermé en 2015, privant le pays d’une production alors estimée à 34 000 barils par jour.
La Libye poursuit le plan de relance de sa production pétrolière avec la reprise des activités sur le champ Mabruk après une décennie d’arrêt. Ce développement rapporté par Reuters et la presse locale le 12 mars, représente le franchissement d’un nouveau palier pour le pays qui envisage de porter son plateau de production de brut à 2 millions de barils par jour d’ici 2026.
Le champ Mabruk assurait une production moyenne estimée à 34 000 b/j avant d’être fermé en 2015, en raison de l’intensification des conflits armés en Libye. Selon les informations recueillies, il est de nouveau opérationnel depuis le dimanche 9 mars, produisant à un rythme initial 5000 b/j. Une hausse de la production est attendue au cours des prochaines semaines, avec notamment 7000 b/j prévus d’ici fin mars, puis 25 000 b/j d’ici juillet.
Ce nouveau pas s’inscrit dans la lignée des actions prises ces derniers mois par les autorités libyennes pour dynamiser le secteur pétrolier national. Un levier important a été notamment activé dans ce sens la semaine dernière, après que Tripoli a lancé un nouvel appel d’offres public pour l’exploration pétrolière et gazière, le premier depuis 17 ans.
L’objectif étant d’accélérer la prospection des principales zones pétrolifères du pays, qui détiendrait, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), 41% des réserves prouvées d’Afrique (soit 48 milliards de barils). Une étape cruciale qui pourrait déboucher sur l’exploitation de nouveaux gisements pétroliers.
Notons cependant que malgré ces diverses avancées, la relance du secteur pétrolier libyen reste encore menacée par l’évolution de la situation politique du pays. Le retour d’une stabilité politique, conjuguée à l’organisation tant attendue des élections, pourrait accélérer les choses, incitant de nouvelles compagnies à investir dans cette industrie.
Pour rappel, la production pétrolière libyenne, qui atteignait en moyenne 1,8 million b/j avant la crise de 2011, avoisinait 1,6 million b/j en février, selon la compagnie nationale libyenne NOC. Le pays veut porter ce plateau à 2 millions b/j d’ici 2026, comme susmentionné.
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