Screenshot
#Actualite #Economie #Financement #MAROC
Agence Ecofin
mercredi 9 avril 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 9 Avril 2025 à 07:25

Le secteur privé joue un rôle clé dans le modèle de croissance du Maroc. Cependant, les PME et les entreprises de taille intermédiaire, qui forment la majeure partie du tissu économique, font face à des obstacles pour accéder au financement.

Sur la période 2014-2024, les financements de la Banque européenne d’investissement (BEI) au Maroc se sont élevés en moyenne à 4,1 milliards d’euros (4,4 millions $) à raison de 410 millions d’euros par an, selon un récent rapport de l’institution financière au Maroc. 

Sur ces financements, le secteur privé n’a capté que 31,7% correspondant à 1,3 milliard d’euros contre 57%, soit environ 2,34 milliards d’euros pour le secteur public. La BEI ne précise pas dans quelles catégories ont été alloués les 11,3% restants, équivalant à environ 460 millions d’euros.

La prédominance des financements publics pourrait s’expliquer par la priorité accordée aux infrastructures structurantes comme les écoles, les transports et les réseaux hydrauliques. Aussi, la volonté de la BEI de minimiser les risques associés au financement, puisque les projets publics bénéficient généralement de la garantie souveraine. Ce qui réduit les risques de défaut et assure une plus grande stabilité des investissements, rendant ces projets ainsi plus attractifs pour la BEI.

Toutefois, l’institution reconnaît l’importance croissante du secteur privé comme moteur de croissance et d’innovation. Par exemple, les PME représentent plus de 90% des entreprises, contribuent à plus de 50% de l’emploi, mais ne participent qu’à hauteur de 20% au produit intérieur brut (PIB) du pays, selon des données officielles.

La BEI indique que 40% de ces financements ont été consacrés aux PME et à l’industrie, 19% aux énergies renouvelables, 17% au transport durable, 12% à la gestion de l’eau et à l’aménagement urbain, et 11% aux secteurs de la santé et de l’éducation.

Parmi les projets financés, on peut citer la reconstruction post-séisme de 2023 avec 1 milliard d’euros engagés, l’extension du tramway Rabat-Salé (40 millions d’euros), ou encore la modernisation du réseau ferroviaire national (200 millions d’euros pour 2 300 km de voies). Le secteur privé n’a pas été en reste, avec par exemple le financement de 15 millions d’euros pour l’usine de recyclage de plastique Sumilon à Tanger.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *