Premier producteur africain de blé, l’Égypte en est également le principal importateur sur le continent. Alors que le pays n’est pas épargné par la sécheresse qui sévit en Afrique du Nord, le gouvernement mise sur des innovations technologiques pour accroître la production.
En Égypte, la filière blé table sur une récolte de 10 millions de tonnes au terme de la campagne agricole de 2024/2025, c’est ce qu’a révélé Alaa Farouk, ministre de l’Agriculture, qui s’est confié à Reuters le 9 avril dernier.
Le stock annoncé traduirait une augmentation de 1 million de tonnes par rapport à la campagne précédente. Cette embellie s’inscrit dans un contexte où la superficie consacrée à la culture de cette céréale a baissé de 400 000 hectares, se situant désormais à 1,3 million d’hectares.
Pour expliquer ces prévisions de récolte optimistes, Alaa Farouk met en avant l’adoption de nouvelles variétés de blé plus productives qui permettent d’augmenter les rendements des cultures. « Les nouvelles souches de blé à haut rendement développées par le Centre de recherche agricole ont permis d’augmenter la productivité de 7 à 8,5 % », précise le responsable.
Globalement, ces prévisions de récolte, si elles se réalisent, marqueraient un pas important vers le renforcement de la résilience climatique de la filière blé. Il convient de noter que l’Égypte est confrontée à une sécheresse prolongée qui dure depuis plusieurs années, comme tous les pays d’Afrique du Nord même si le pays des pharaons a l’avantage de pratiquer presque exclusivement l’agriculture irriguée.
« En Égypte, la plupart des cultures étant irriguées, les rendements restent relativement stables d’une année à l’autre. Les perspectives globales de production des cultures céréalières pour 2025 dépendront en grande partie de l’étendue des superficies semées, de l’efficacité des politiques gouvernementales de soutien aux agriculteurs et du niveau des coûts des intrants », souligne la FAO dans son dernier rapport trisannuel sur les perspectives de récolte concernant le pays d’Afrique du Nord.
D’après l’organisation onusienne, l’Égypte, qui a affiché une consommation moyenne de 21 millions de tonnes de blé entre 2020 et 2023, dépend à hauteur de 55 % des importations pour combler son déficit de production.
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