L’accalmie observée en Mer Rouge depuis mi-janvier avait permis un timide retour du trafic au Canal de Suez. A fin mars, au moins 166 navires ont dérouté de l’itinéraire du cap de Bonne-Espérance.
Selon la Suez Canal Authority (SCA), une reprise progressive du trafic au Canal de Suez a été observée depuis février (après le cessez-le-feu du 15 janvier entre Israël et le Hamas, Ndlr.) Son directeur Osama Rabie affirme qu’un total de « 166 navires ont modifié leur itinéraire de voyage pour transiter par le canal au lieu du cap de Bonne-Espérance ». Ce chiffre illustre une nette progression en mars par rapport à février où la SCA avait dénombré une quarantaine de navires.
Il reste cependant relativement maigre, au regard des standards du canal où le trafic est tombé de 26 400 navires en 2023 à 13 200 en 2024 (soit une perte de plus de 50%) en raison des attaques des rebelles houthis pro-Palestine sur les navires jugés liés à Israël et ses alliés. Une situation affectant l’État égyptien, qui perd environ 800 millions USD chaque mois selon de récentes déclarations du président Abdel-Fattah al-Sissi.
La moyenne mensuelle des volumes à reconquérir pour inverser la tendance doit être supérieure 1000 navires. Mais les Etats-Unis lancent depuis le samedi 15 mars des frappes contre les rebelles, dans l’objectif de sécuriser le trafic dans cette zone maritime. Si ce but pourrait être atteint, l’effet inverse n’est pas impossible.
L’industrie craint en effet que le retour des tensions en Mer Rouge hypothèque les chances d’une reprise satisfaisante du trafic au canal de Suez.





















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