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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 16 Juin 2025 à 15:51

Alors que les défis logistiques restent un enjeu majeur pour le développement économique du continent, l’expérience accumulées par certains pays en matière portuaire, ferroviaire et routière ouvrent la voie à de nouveaux partenariats stratégiques.

Le 8 juin, l’ambassadeur égyptien en Afrique du Sud, Ahmed Sherif, a rencontré la ministre sud-africaine des Transports, Barbara Creecy, à Pretoria. Lors de cette rencontre, l’ambassadeur a exprimé l’intérêt de l’Égypte pour une coopération renforcée dans les domaines des infrastructures de transport, mettant en avant l’expertise égyptienne dans les secteurs portuaire, ferroviaire et routier. 

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de diplomatie économique où l’Égypte cherche à positionner ses entreprises de construction comme partenaires techniques potentiels pour des projets d’infrastructure en Afrique du Sud. Selon un communiqué de la présidence égyptienne, le diplomate a « mis en avant l’expertise des principales entreprises de construction égyptiennes ainsi que l’expérience du pays dans le développement portuaire, en soulignant les opportunités de coopération conjointe dans ces secteurs vitaux ».  

Cette rencontre intervient alors que l’Afrique du Sud ouvre progressivement son réseau ferroviaire aux opérateurs privés. Depuis 2022, Transnet Freight Rail a initié une réforme visant à céder en concession plusieurs lignes secondaires à des acteurs privés, dans l’objectif de revitaliser un réseau dégradé. En 2023, une déclaration officielle du réseau ferroviaire a établi un cadre d’accès tiers clair pour les entreprises ferroviaires privées, marquant un tournant stratégique dans la politique de transport du pays. 

Le pays est aussi engagé dans un vaste programme de modernisation de ses infrastructures de transport. En mai 2025, le gouvernement a annoncé un budget de plus de 1000 milliards de rands (environ 54,5 milliards de dollars) sur trois ans pour revitaliser les secteurs des transports et de la logistique, avec une attention particulière portée à l’amélioration des réseaux routiers, ferroviaires et portuaires. Un mois plus tôt, le pays a lancé une initiative visant à réhabiliter le réseau ferroviaire de fret et les systèmes portuaires grâce à des partenariats stratégiques avec le secteur privé. 

Selon la présidence égyptienne, les deux parties ont convenu de maintenir la coordination entre leurs autorités compétentes. Cette dynamique pourrait favoriser une participation égyptienne aux futurs projets sud-africains dans les transports, notamment via des partenariats public-privé. 

Dans cette perspective, l’Égypte mise sur le savoir-faire acquis par ses entreprises nationales, déjà engagées dans plusieurs projets d’envergure sur le continent. Par exemple, Arab Contractors intervient sur des corridors routiers transfrontaliers stratégiques en Afrique du Nord et centrale ; Orascom Construction pilote des projets de mobilité urbaine ; et Elsewedy Electric développe des infrastructures logistiques complexes, notamment dans le cadre de concessions. 

Toutefois, la capacité de ces entreprises à s’imposer sur le marché sud-africain dépendra de leur compétitivité face à des opérateurs déjà solidement implantés. Les appels d’offres dans les secteurs portuaire et ferroviaire sud-africains attirent depuis plusieurs années des groupes chinois, turcs et sud-africains, souvent bien introduits localement. 

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