L’Algérie multiplie les initiatives pour se doter d’un système de transport ferroviaire intégré et moderne. Le plan comporte comme volet stratégique une filière locale de construction de trains.
Aux chantiers ferroviaires en cours, l’Algérie associe un plan de développement d’une filière de construction de trains misant sur des partenariats avec des multinationales pour renforcer l’expertise locale. En droite ligne de cette stratégie, un protocole d’accord a récemment été signé entre le groupe belge John Cockerill et la société algérienne Cital SPA, spécialisée dans l’assemblage et la maintenance de matériel ferroviaire roulant.
L’accord porte entre autres sur le transfert de technologies, le renforcement des compétences industrielles locales et la mise en place d’unités de fabrication sur le sol algérien. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan de grande ampleur dévoilé en 2024, qui prévoit de tripler la taille du réseau ferré national, le faisant passer à 15 000 km contre 4722 km en 2023.
Cette transformation structurelle est portée par un investissement de 378 milliards de dinars (2,9 milliards USD), destiné à moderniser les infrastructures, renforcer la logistique nationale et acquérir 400 nouvelles voitures-voyageurs ainsi que 600 locomotives. L’accord susmentionné constitue un levier stratégique pour concrétiser la dimension industrielle de cette vision.
Il permettra à Cital SPA, déjà engagée dans l’assemblage de tramways grâce à son partenariat avec Alstom, Ferrovial, la SNTF et l’EMA, d’élargir son champ d’action au matériel ferroviaire lourd. Avec la mise en œuvre de cette chaîne de production locale, l’Algérie cherche aussi à réduire sa dépendance aux importations de trains, à maîtriser ses coûts et à favoriser la création d’emplois.
Une étape qui contribuera à l’émergence d’un écosystème ferroviaire national capable à terme d’exporter vers les pays voisins et d’accompagner l’intégration logistique régionale.





















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