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#Actualite #Economie #Geopolitique #Politique #ISRAEL #SYRIE
Fiona Urbain
Hier Dernière mise à jour le Vendredi 4 Juillet 2025 à 10:25

Dans un contexte de négociations historiques, la Syrie, dirigée par Ahmed al-Charaa, conditionne la paix avec Israël à la restitution d’un tiers du Golan selon la chaine de télé i24NEWS.

Dans un tournant diplomatique majeur, la Syrie, sous la présidence d’Ahmed al-Charaa, exige qu’Israël restitue un tiers du plateau du Golan, comme condition préalable à un accord de paix. « Il n’y a pas de paix gratuite », a déclaré une source syrienne proche du président à i24NEWS, soulignant l’importance de cette concession pour rallier l’opinion publique syrienne. Cette demande intervient alors que des discussions directes entre Damas et Jérusalem, inédites pour leur ouverture, se concentrent sur la coordination sécuritaire et militaire dans le sud de la Syrie.

Deux scénarios sont envisagés pour un règlement politique. Le premier propose qu’Israël conserve un tiers stratégique du Golan, restitue un tiers à la Syrie et loue le dernier tiers pour 25 ans. Le second, plus ambitieux, verrait Israël garder deux tiers du Golan, rendre un tiers à la Syrie avec une option de location, tout en cédant à la Syrie la ville libanaise de Tripoli et potentiellement des territoires dans le nord du Liban et la vallée de la Bekaa. Ces propositions, audacieuses, reflètent la volonté de Damas de réaffirmer sa souveraineté tout en tenant compte des impératifs stratégiques d’Israël.

« Le président al-Charaa a démontré une ouverture sans précédent », a indiqué la source, notant que la restitution de territoires au-delà des zones saisies par l’armée israélienne après la chute du régime Assad est cruciale pour légitimer un accord auprès des Syriens. « Sans cela, al-Sharaa risque une forte opposition interne », a-t-elle averti. La source a également précisé que la levée des sanctions américaines, bien que bienvenue, ne saurait être considérée comme une contrepartie israélienne à la paix : « C’est une question distincte. »

Ces négociations, facilitées par des canaux de communication directs, marquent un virage historique dans les relations syro-israéliennes. Toutefois, la question du Golan, annexé par Israël en 1981 et reconnu par les États-Unis en 2019, reste un point de friction majeur. Les pourparlers, qui pourraient redessiner la géopolitique régionale, sont suivis de près par les acteurs internationaux, alors que la Syrie cherche à se repositionner après des années de guerre civile. 

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