Inscrit parmi les investissements stratégiques du plan « Aéroports 2030 », l’extension de l’aéroport Mohammed V de Casablanca est un projet à triple objectif : doubler le trafic, répondre aux besoins de mobilité durant la Coupe du monde 2030, et soutenir les perspectives du Maroc pour l’aviation et le tourisme.
Au Maroc, les travaux de terrassement du futur terminal de l’aéroport Mohammed V de Casablanca ont débuté, lançant la phase opérationnelle du plan d’extension de la principale plateforme aéroportuaire du Royaume chérifien. Prévue pour être achevée en 2029, cette infrastructure devrait en porter la capacité annuelle à 35 millions de passagers, contre 15 millions actuellement.
D’un coût estimé à 15 milliards de dirhams (près de 1,7 milliard USD), le nouveau terminal entre dans le cadre de la stratégie nationale « Aéroports 2030 », qui vise à faire du pays un carrefour majeur du trafic aérien entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Cette ambition voudrait notamment que Casablanca assure une fonction stratégique de hub intercontinental dans la région, à l’instar d’Istanbul ou de Dubaï.
Attribué à l’entreprise locale STAM via un appel d’offres public, le marché des terrassements a une période d’exécution de huit mois. Cette étape préparatoire est cruciale avant le lancement de la construction proprement dite, qui mobilisera quant à elle un consortium international composé de Ala Concept, RSHP Architects (ex-Richard Rogers) et Egis Bâtiments International. Ces sociétés sont connues pour avoir déjà conçu plusieurs terminaux majeurs en Europe.
Le nouveau terminal disposera entre autres de parcours passagers entièrement digitalisés, d’une efficacité énergétique renforcée, et il intégrera une gare TGV pour rallier Rabat en 30 minutes et Marrakech en moins d’une heure. Porté par l’Office national des aéroports (ONDA), le projet fait partie intégrante d’un plan ciblant également les plateformes de Marrakech, Agadir, Tanger, Fès, Rabat et Tétouan.
Plusieurs de ces aéroports tournent en effet à plein régime selon l’ONDA, et une sous-capacité pourrait perturber les perspectives de trafic pour les secteurs aérien et touristique. Le pays voudrait atteindre 80 millions de voyageurs annuels d’ici 2040, contre 40 millions actuellement, et attirer 26 millions de touristes dès 2030.
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