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Dernière mise à jour le Lundi 22 Septembre 2025 à 06:27
Dans un contexte où les technologies transforment le marché du travail, l’Égypte renforce ses écoles publiques dans le cadre d’un partenariat avec la Corée du Sud pour moderniser l’éducation numérique et préparer les jeunes aux compétences de demain.
Le 8 septembre, lors d’une rencontre avec le ministre égyptien de l’Éducation et de l’Enseignement technique, Mohamed Abdel-Latif, l’ambassadeur de Corée du Sud en Égypte, Kim Yonghyon, a annoncé un projet quinquennal de 15 millions USD visant à améliorer l’accès à l’éducation numérique. Le programme concernera 54 collèges publics répartis sur les 27 gouvernorats et débutera après une année préparatoire en 2026, destinée à identifier les besoins techniques et pédagogiques spécifiques.
Selon l’UNESCO, moins de 30 % des écoles publiques disposent aujourd’hui d’infrastructures TIC suffisantes, ce qui limite l’accès des élèves aux compétences numériques essentielles. Le projet prévoit de moderniser les laboratoires informatiques, d’améliorer la connectivité Internet, d’introduire de nouveaux programmes numériques, de renforcer les compétences des enseignants et de mettre en place des systèmes de suivi pour mesurer les progrès des élèves et la qualité de l’enseignement.
Le besoin est urgent dans un contexte où le taux de chômage des jeunes en Égypte atteignait 18,9 % en 2024 selon la Banque mondiale. Par ailleurs, le rapport The Future of Jobs 2023 du Forum économique mondial indique que six travailleurs sur dix auront besoin de formation d’ici à 2027, alors qu’actuellement, seuls 50 % des salariés bénéficient d’opportunités de formation adéquates. Pour les jeunes Égyptiens, le projet coréen représente une opportunité concrète pour se préparer aux métiers du futur.
Cette initiative s’inscrit pleinement dans la logique de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui considère l’éducation numérique comme un levier stratégique pour stimuler l’innovation et répondre aux besoins du marché du travail. Pour assurer son succès, il sera essentiel d’étendre progressivement les infrastructures, de suivre la formation des enseignants et d’adapter les programmes aux évolutions économiques afin que la jeunesse égyptienne tire pleinement parti de cette transformation digitale.
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