En Égypte, près de 60% de la population a moins de 30 ans, une jeunesse foisonnante qui pourrait devenir un levier majeur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Face aux défis économiques, ce segment démographique représente à la fois un potentiel formidable et un défi à relever pour le développement durable du pays.
L’Égypte est l’un des pays les plus jeunes au monde : environ 60% de ses 110 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Cette démographie porteuse pourrait transformer le pays en une véritable pépinière d’innovation et d’entrepreneuriat, à condition que soient mis en place les leviers adaptés.
La jeunesse égyptienne est de plus en plus connectée et tournée vers les nouvelles technologies, avec un accès croissant à internet et aux smartphones. Cela crée un terreau fertile pour le développement des startups, notamment dans les secteurs des technologies numériques, de la fintech, de l’e-commerce, et des services innovants. Plusieurs hubs technologiques émergent, notamment au Caire et à Alexandrie, soutenus par des incubateurs, des programmes d’accélération, et des investissements étrangers croissants.
Par ailleurs, le gouvernement égyptien a lancé des initiatives pour encourager l’entrepreneuriat jeune, à travers la simplification des démarches administratives, la création de zones économiques spéciales, et le financement via des fonds publics et privés. Ces mesures visent à réduire le chômage parmi les jeunes, qui reste élevé à plus de 15%, et à canaliser leur énergie vers la création de valeur.
L’éducation et la formation professionnelle jouent un rôle-clé. Des partenariats entre universités, entreprises et ONG se multiplient pour adapter les compétences des jeunes aux besoins du marché. Des formations en programmation informatique, management de projet ou marketing digital deviennent accessibles à un plus large public, favorisant l’employabilité et l’esprit d’entreprise.
L’entrepreneuriat social est également en pleine expansion, avec des jeunes porteurs de projets visant à résoudre des problématiques locales, tels que l’accès à l’eau, la gestion des déchets, ou l’agriculture durable. Ce type d’initiatives bénéficie de plus en plus d’accompagnement et de visibilité.
Malgré ces perspectives, plusieurs obstacles subsistent, notamment le déficit d’infrastructures, un environnement réglementaire parfois complexe, et un accès au financement encore limité pour les petites entreprises. L’inclusion des femmes dans l’économie reste également un défi, bien que des progrès soient observés.
En conclusion, la jeunesse égyptienne, nombreuse et dynamique, est un atout majeur pour le futur économique du pays. En favorisant l’innovation, l’accompagnement adapté, et un environnement favorable, l’Égypte peut tirer parti de ce potentiel humain pour accélérer sa transformation économique et créer de nouvelles opportunités durables.
Ce capital jeune représente non seulement une chance pour l’Égypte, mais aussi un modèle prometteur pour d’autres pays en développement confrontés à des défis similaires.
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