La Tunisie, comme la majorité des pays d’Afrique du Nord, est confrontée à des épisodes de sécheresse prolongée depuis quelques années. Une situation qui fragilise directement les systèmes de production agricole.
En Tunisie, le ministère de l’Agriculture a donné, le 22 septembre, le coup d’envoi du Projet de Développement Inclusif de la Petite Agriculture de Montagne du Nord-Ouest (DINAMO). D’un coût total de 120 millions de dinars (41,45 millions $), ledit programme est cofinancé par le gouvernement et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Selon les informations relayées par les médias locaux, il sera mis en œuvre sur une période de 8 ans à travers les gouvernorats de Béja, Jendouba, Siliana, Kef et Bizerte. Les interventions porteront principalement sur l’extension de cinq systèmes d’adduction d’eau potable, la construction de 250 citernes pluviales de 50 m³ équipées de pompes solaires, ainsi que la promotion de systèmes agroforestiers.
Il est également prévu la création de 20 unités de valorisation et de production via des plans d’affaires, la mise en réseau des organisations de producteurs et l’appui à la commercialisation des produits du terroir.
Cette initiative est à inscrire dans un contexte où la persistance de la sécheresse menace la sécurité alimentaire et le développement du secteur agricole. Avec environ 400 mètres cubes d’eau par habitant et par an en moyenne, la Tunisie se trouve sous le seuil du stress hydrique fixé à 500 mètres cubes d’eau par habitant et par an, selon l’Institut des Ressources Mondiales.
Il faut également noter que le choix des régions ciblées par le projet DINAMO n’est pas anodin. Ces cinq régions (Béja, Jendouba, Siliana, Kef et Bizerte) concentrent près de 74 % de la production annuelle de blé, principale céréale cultivée et consommée dans le pays, selon les données compilées par le Département américain de l’Agriculture (USDA).


















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