L’Égypte prépare un ensemble d’incitations pour attirer les investissements dans l’hydrogène vert avec l'ambition de représenter 8 % du marché mondial pour une production d’environ 10 millions de tonnes par an au cours des prochaines décennies

Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, est intervenu comme orateur principal lors de la session ministérielle d’ouverture de la quatrième édition du Sommet d’Oman sur l’hydrogène vert, organisée à Mascate du 1er au 3 décembre par le ministère omanais de l’Énergie et des Minéraux en partenariat avec Hydrogen Oman.

Selon le ministre, l’Égypte prépare un ensemble d’incitations pour attirer les investissements dans l’hydrogène vert. Le pays ambitionne de représenter 8 % du marché mondial, avec une production d’environ 10 millions de tonnes par an au cours des prochaines décennies. Il a également rappelé les atouts géographiques de l’Égypte, située entre le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe, et impliquée dans des interconnexions électriques avec la Grèce et l’Arabie Saoudite. Le canal de Suez a été présenté comme un élément central des futures chaînes d’approvisionnement en hydrogène.

L’engagement de la République arabe dans cette nouvelle filière s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à structurer une industrie exportatrice. Cette orientation a été renforcée lors de la COP27 organisée à Charm el-Cheikh, où les autorités ont conclu des protocoles d’accord d’une valeur supérieure à 83 milliards USD avec des groupes énergétiques internationaux pour développer neuf unités d’hydrogène et d’ammoniac verts. Le pays ambitionne parallèlement de porter la part des énergies renouvelables à 42 % d’ici 2030.

Mais si ces engagements traduisent une volonté politique affirmée, leur concrétisation dépendra de facteurs externes tels que les investissements à long terme, la structuration des marchés et l’émergence d’une demande internationale stable.