Selon la Banque mondiale, la Tunisie fait face au chômage des jeunes et à une transition lente vers le marché du travail, aggravés par un secteur privé incapable de créer suffisamment d’emplois qualifiés. L’inadéquation des compétences et les lacunes dans l’apprentissage entravent davantage l’employabilité.
La Tunisie et la Banque mondiale ont renforcé leur partenariat en signant un nouvel accord de financement, lors des réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du FMI à Washington. Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a officialisé cet accord pour un montant de 96,1 millions d’euros, 109,2 millions $,
Selon le communiqué du ministère, ce financement est destiné à soutenir le « Projet d’appui à l’enseignement supérieur pour le renouvellement, la résilience et les capacités Opérationnelles ».
La période de remboursement s’étendra sur 28 ans, avec une période de grâce de 8 ans.
En Tunisie, le taux de chômage des diplômés a atteint 25% au troisième trimestre 2024 contre 23% au trimestre précédent, selon l’Institut national de la statistique (INS). Ce chiffre met en lumière la difficulté d’insertion professionnelle des jeunes diplômés, notamment en raison de la faible qualité de l’enseignement et des compétences insuffisantes par rapport aux exigences du marché du travail.
Pour y répondre, le pays a engagé plusieurs réformes visant à adapter son système d’enseignement supérieur aux besoins du marché.
En septembre 2024, le gouvernement a lancé le programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation de la population par la création d’emplois (CAP Emplois), doté d’un budget de 92 millions de dollars en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Ce programme vise à créer des emplois décents, en particulier pour les jeunes, les femmes et les diplômés de l’enseignement supérieur.
Par ailleurs, dans le cadre du projet STEEIR, la Banque mondiale a approuvé un financement supplémentaire de 100 millions de dollars pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et favoriser l’employabilité des jeunes diplômés.
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