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#Economie #Financement #Startup #EGYPTE
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 7 Juin 2025 à 06:02

L’écosystème des start-up en Egypte connaît une croissance rapide, mais est freiné par des contraintes macroéconomiques et le manque d’accès au financement. Le gouvernement tente d’y remédier avec des initiatives comme le groupe ministériel pour l’entrepreneuriat et des incitations.

Le gouvernement égyptien a annoncé, le dimanche 1ᵉʳ juin, que les start-up égyptiennes ont attiré 228 millions de dollars en capital-risque et en financement par emprunt entre janvier et mai 2025.

« La flambée des investissements reflète une meilleure confiance dans l’environnement des affaires en Egypte », a déclaré Rania Al-Mashat (photo), ministre de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, et cheffe du groupe ministériel pour l’entrepreneuriat.

Au total, 16 transactions ont été réalisées sur cette période, dont 11 avec des montants divulgués atteignant 156 millions de dollars, soit une hausse de 130% par rapport à la même période en 2024. Parmi les financements par dette, on note 49 millions de dollars levés par la fintech MNT-Halan, et 23 millions de dollars par Nawy, proptech spécialisée dans l’immobilier.

Le secteur proptech a représenté 33% de l’investissement total, tandis que la fintech s’est classée en tête en nombre de transactions, avec 32% du volume global. Le marché a également été marqué par plusieurs acquisitions majeures, comme l’achat de la plateforme de trading automobile Hatla2ee par Dubizzle, ou encore l’acquisition de Fatora par MaxAB-Wasoko.

Rania Al-Mashat a précisé que des efforts sont en cours pour finaliser une charte nationale pour les start-up et élargir les initiatives de financement, y compris des allégements fiscaux pour les petites entreprises réalisant moins de 20 millions de livres égyptiennes (EGP) par an soit 403 milles dollars.

Le secteur des affaires en Egypte fait face à plusieurs difficultés persistantes, parmi lesquelles une situation macroéconomique complexe, une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, des procédures douanières compliquées, un accès limité au financement, ainsi qu’une politique fiscale encore peu incitative pour les petites entreprises. Pour y remédier, le gouvernement a lancé plusieurs réformes, parmi lesquelles la création en septembre 2024 du groupe ministériel pour l’entrepreneuriat.

Ce groupe vise à dynamiser l’écosystème des start-up égyptiennes grâce à une meilleure coordination des politiques, des initiatives de financement, ainsi qu’à de nouvelles propositions d’accompagnement pour les entreprises en phase de démarrage. Parallèlement, le pays poursuit ses efforts de stabilisation macroéconomique et de réformes structurelles, avec le soutien du FMI, de la Banque mondiale et d’autres partenaires au développement.

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