Acteur majeur de l’industrie textile en Afrique, l’Égypte mise de plus en plus sur les investissements directs étrangers pour renforcer sa capacité de production dans le secteur. La zone industrielle de Qantara Ouest émerge comme un pôle de production, capitalisant sur son attractivité.
En Egypte, l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZone) a conclu mardi 26 août, un accord d’investissement de 130 millions $ avec l’entreprise EVERFAR Textile Egypt LLC, filiale d’un groupe industriel chinois opérant dans la production de textile, de prêt-à-porter et d’accessoires vestimentaires.
Ce nouveau partenariat porte sur l’installation d’une usine textile basée sur un site de 14,5 hectares dans la zone industrielle de Qantara Ouest. « La nouvelle installation est conçue comme un hub industriel intégré qui produira plus de 7,5 millions de tonnes de tissus traités, plus de 20 millions de mètres de tissus pour vêtements, 3,6 millions de pièces de prêt-à-porter, ainsi que de grandes quantités d’accessoires vestimentaires », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de la SCZone, qui précise que toute la production de l’usine sera destinée à l’exportation.
D’après Waleid Gamal El-Dien, président de la SCZone ce projet représente en outre l’une des plus grandes initiatives textiles et d’habillement signées au sein de la SCZONE. Cette annonce intervient dans un contexte de forte attractivité de Qantara Ouest pour les investissements étrangers.

Depuis le début de l’année 2025, plusieurs projets y ont été lancés, notamment par les chinois Changzhou Kingcason Printing & Dyeing Co. (24,5 millions $), Shanghai Honour Home Textile et l’entreprise turque Orağlu qui a signé en février dernier un accord de 120 millions $ pour implanter une usine intégrée de confection. En décembre 2024, le chinois Kelida avait également investi 30 millions $ dans une unité de tissus d’ameublement.
Avec ces investissements, Qantara Ouest s’affirme comme un pôle textile émergent en Égypte. Par ailleurs, cet engouement devrait également permettre de renforcer la capacité de production de l’industrie locale qui affiche de grandes ambitions à l’exportation.
Dans le pays des pharaons, le Conseil des exportations de vêtements prêts-à-porter (AECE) s’est fixé pour objectif de quadrupler les recettes d’exportation de vêtements pour atteindre 12 milliards $ d’ici à 2031, contre une enveloppe de 2,81 milliards $ engrangée en 2024.
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