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#Commerce #Cooperation #International #Rwanda #Trump #MAROC
Denys Bédarride
Hier Dernière mise à jour le Dimanche 7 Septembre 2025 à 07:10

Le nouveau groupement prévoit de renforcer le commerce international ouvert et « fondé sur des règles », alors que l’administration Trump continue à contraindre ses principaux partenaires commerciaux à signer des accords asymétriques prévoyant un relèvement unilatéral des droits de douane sur les produits importés par les USA.

Le Maroc et le Rwanda devraient rejoindre un nouveau groupement de pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) visant à stimuler « l’ouverture commerciale », en riposte aux mesures protectionnistes du président américain Donald Trump, qui ont sapé le consensus mondial sur les règles commerciales, a rapporté le quotidien britannique TheFinancial Times le vendredi 29 août 2025, citant des diplomates et des responsables originaires d’Asie, d’Amérique latine et d’Australasie proches du dossier.

Ce nouveau groupe, qui sera baptisé « Future of Investment and Trade Partnership/FIT-P » (Avenir de l’investissement et du partenariat commercial), sera lancé à l’initiative du Singapour, des Emirats arabes unis et de la Nouvelle-Zélande. Il devrait compter une dizaine de pays potentiels, dont le Maroc, le Rwanda, la Malaisie, le Costa Rica, le Panama et la Norvège, d’après les diplomates.

Le Partenariat FIT-P, qui sera axé sur le commerce international « fondé sur des règles » et la défense du libre-échange, devrait être lancé lors d’une réunion virtuelle prévue en novembre, suivie d’un événement en présentiel qui se tiendra en juillet 2026. « L’idée, au départ, est de maintenir une coalition souple afin de renforcer l’ouverture commerciale et les règles du commerce international, mais elle pourrait évoluer vers quelque chose de plus important au fil du temps. C’est un travail en cours », a déclaré l’une des personnes impliquées dans les discussions.

Défendre l’ordre antérieur du commerce international

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L’un des principaux domaines d’action consiste à demander aux pays membres de garantir l’égalité de traitement entre les documents commerciaux papiers et numériques, l’acceptation des signatures électroniques et les règles relatives au commerce électronique, ce qui est considéré comme essentiel pour améliorer l’efficacité des échanges commerciaux internationaux.

La création de ce nouveau groupement intervient dans un contexte où l’administration Trump a bouleversé les règles établies du commerce international, en forçant la majorité de ses partenaires commerciaux à conclure à la hâte des accords-cadres déséquilibrés, prévoyant notamment un relèvement unilatéral des droits de douane sur les produits importés par les États-Unis.

L’offensive commerciale du président américain a d’ailleurs poussé certains experts, dont l’ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Olivier Blanchard, à recommander d’organiser des plans de riposte à ces accords asymétriques en créant des coalitions entre les États concernés afin de défendre l’ordre antérieur du commerce international. Dans ce cadre, l’Union européenne a annoncé qu’elle renforcerait ses liens commerciaux avec les pays membres du bloc « Partenariat transpacifique global et progressiste » (CPTPP), un accord de libre-échange signé en mars 2018 entre onze pays d’Asie-Pacifique (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam), que le Royaume-Uni a rejoint en décembre 2024.

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