Maroc : un partenaire stratégique au cœur des échanges avec Montpellier et la Région Occitanie

Alors que les relations diplomatiques entre la France et le Maroc connaissent un renouveau depuis fin 2024 — notamment avec la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara — les collectivités françaises, à l’instar de Montpellier et de la Région Occitanie, multiplient les initiatives pour renforcer les liens directs avec le Royaume.

Les relations entre le Maroc et Montpellier ne datent pas d’hier. La présence d’une importante diaspora marocaine dans la région facilite les passerelles humaines et économiques. « À Montpellier, on a un atout extraordinaire. Il y a une diaspora franco-marocaine très importante qui aide à tisser des ponts, mais il y a aussi beaucoup de responsables au Maroc, dans les universités, dans les administrations de l’État, qui ont été formés dans les universités montpelliéraines », a souligné Michael Delafosse, Maire de Montpellier et Président de Montpellier Méditerranée Métropole.

Cette réalité témoigne d’une proximité culturelle et universitaire forte, qui constitue un socle naturel pour bâtir une coopération plus structurée et durable.

Depuis 2012, la Maison de la Région Occitanie à Casablanca accompagne les entreprises françaises souhaitant s’implanter sur le marché marocain. Siham El Khaddar, sa directrice, précise : « Le but est d’accompagner les entreprises de la région Occitanie qui souhaitent se développer sur le marché marocain. »

Mais la coopération n’est pas à sens unique. La Région Occitanie affiche sa volonté de favoriser l’investissement marocain sur son territoire : « Inversement, pour une entreprise marocaine qui souhaite venir investir ici en région Occitanie, il faut savoir qu’il y a pas mal d’opportunités », affirme-t-elle. Elle cite notamment le secteur de l’eau, domaine dans lequel le Maroc possède un savoir-faire reconnu.

Avec une croissance de 3,2 % en 2024, des investissements massifs dans les infrastructures et les transports, et en perspective la CAN 2025 ainsi que la Coupe du Monde 2030, le Maroc attire de plus en plus d’acteurs économiques étrangers. Pour Michael Delafosse, cela ne fait aucun doute : « Le Maroc est aujourd’hui un pays qui est en plein développement. C’est en train de devenir le hub de l’Afrique. C’est un pays qui a une dynamique incroyable. »

De nombreuses entreprises montpelliéraines comme MGH ou Steam y sont déjà implantées, preuve que la confiance dans le marché marocain est réelle et durable.

L’événement « Cap sur le Maroc » a permis de tracer les grandes lignes d’une coopération structurée autour de secteurs clés : énergies renouvelables, logistique, industries culturelles, santé, services urbains, IA, agroalimentaire, aéronautique…

Pour Michael Delafosse, « Le but d’une journée comme celle-ci c’est de présenter les grands enjeux du développement économique du Maroc et de travailler ensemble. […] Et ça, c’est une grande promesse ensuite d’emploi, de création de richesse. »

Jalil Benabdillah, Vice-Président de la Région Occitanie, délégué à l’économie, à l’innovation et à la réindustrialisation, insiste sur la dimension équilibrée de ce partenariat : « C’est une relation équilibrée, respectueuse. On a tout intérêt à se renforcer mutuellement sur le plan économique […] mais aussi sur un plan culturel, sociologique, écologique. »

Il rappelle que le Maroc possède une expertise précieuse dans des domaines comme l’eau ou l’agriculture, tout en citant les nombreuses synergies possibles dans la recherche, la formation, les industries culturelles ou encore l’intelligence artificielle.

Avec sa position géographique stratégique, ses projets d’infrastructure ambitieux et son dynamisme économique, le Maroc s’impose comme un partenaire incontournable dans la région euro-méditerranéenne. La Région Occitanie et la Ville de Montpellier l’ont bien compris, en choisissant de placer le Royaume au cœur de leur stratégie de coopération internationale.

Ce partenariat, basé sur la reconnaissance mutuelle, l’échange de savoir-faire et le développement économique partagé, ouvre la voie à une relation durable, équilibrée et tournée vers l’avenir, au service des peuples des deux rives de la Méditerranée.