Selon les douanes françaises, le volume total des échanges commerciaux franco-égyptiens (hors défense) s’est établi à 1,4 milliard EUR au premier semestre 2025, en hausse de 13% par rapport à la même période en 2024. Sur l’ensemble de l’année 2024, l’Égypte était le 15èmeexcédent commercial bilatéral de la France dans le monde et le 2ème en Afrique.
Les exportations françaises vers l’Égypte ont atteint 810 M EUR (+20% en g.a), tandis que les importations en provenance d’Égypte ont progressé plus modestement pour s’établir à 593 M EUR (+5% en g.a). Le solde commercial bilatéral reste excédentaire pour la France, passant de 114 M EUR au premier semestre 2024 à 217 M EUR au premier semestre 2025 (+91% en g.a). Sur l’ensemble de l’année 2024, l’Égypte était le 15èmeexcédent commercial bilatéral de la France dans le monde et le 2ème en Afrique.
La France enregistre une nette progression de ses exportations vers l’Égypte au premier semestre 2025.

Celle-ci est principalement portée par les produits de la construction aéronautique et spatiale (83 M EUR, +243% en g.a), les produits chimiques divers (73M EUR, +29%) et les produits de la construction automobile (67 M EUR, +24%), notamment grâce à la levée de certaines difficultés d’accès aux devises pour le commerce de véhicules.
Les exportations d’équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques (217 M EUR, +51% en g.a) et de matériels de transport (161 M EUR, +66%) contribuent également à la hausse. À l’inverse, les produits pharmaceutiques, qui demeurent le premier poste d’exportation français (103 M EUR, 13% des exportations totales), reculent de 8%. Les exportations d’hydrocarbures naturels et autres produits extractifs (2 M EUR, -84%) et celles des produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (23 M EUR, -31% en g.a) sont également en baisse, ces dernières ayant été pénalisées par une concurrence accrue sur le blé des pays de la mer Noire et une mauvaise récolte en France.
Ainsi, après un recul au premier semestre 2024, les exportations françaises ont été portées, sur les six premiers mois de l’année en cours, par l’amélioration de la conjoncture égyptienne (croissance trimestrielle moyenne de 4,2% sur les six premiers mois de l’année) et un meilleur accès aux devises pour financer les importations.
Au premier semestre 2025, les exportations françaises vers l’Égypte s’inscrivent dans la continuité des tendances observées ces dix dernières années avec des biens qui restent traditionnellement excédentaires (aéronautique, produits pharmaceutiques, équipements mécaniques et industriels et matériel électrique, électronique et informatique) tandis que d’autres (matériel de transports en tête) demeurent largement dépendants du contexte commercial bilatéral.
Les importations françaises en provenance d’Égypte bénéficient de la compétitivité-prix des produits égyptiens mais leur progression reste contenue par les difficultés locales de production de gaz.
Les importations de matériels de transport progressent fortement (60 M EUR, +49% en g.a) tandis que les « autres produits industriels » demeurent de loin la première catégorie d’importation (301 M EUR, +12% en g.a), tirés surtout par les produits chimiques de base, plastiques et caoutchouc synthétique (27%), et l’habillement (12%).
Cependant, les importations de produits pétroliers raffinés (29 M EUR, -36% en g.a) et d’hydrocarbures naturels (26M EUR, -27% en g.a) poursuivent leur contraction engagée en 2023, et représentent moins que les produits agricoles. Cette baisse tient en partie au recul des cours du pétrole et du gaz naturel liquéfié (GNL), mais surtout à la diminution de la production égyptienne, liée aux difficultés rencontrées sur le champ gazier Zohr en Méditerranée orientale (qui assure près des trois quarts de la production nationale), dont la capacité a reculé d’environ 8% au premier semestre 2025 (de 1,5 Md pcj au début 2025 à 1,38 Md pcj en août 2025).
Source Ambassade de France au Caire
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