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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Mardi 23 Décembre 2025 à 06:14

Face à la prolifération de contenus trompeurs et à l’explosion de l’usage numérique, les autorités algériennes en charge de l'information veulent moderniser les canaux et pratiques afin d’améliorer la fiabilité, renforcer la transparence et maintenir la confiance des citoyens.

Le ministère algérien de la Communication a annoncé son intention de soumettre au gouvernement un projet de stratégie nationale de développement de la communication institutionnelle. C’était la semaine dernière lors d’un exposé du ministre Zoheir Bouamama devant la commission de la culture, de la communication et du tourisme à l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le projet comprend plusieurs mesures concrètes, dont la modernisation numérique des services, la création d’une Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel, l’instauration d’un Conseil supérieur de la déontologie journalistique, la délivrance d’une carte professionnelle aux journalistes et l’encadrement des médias électroniques, ainsi que de la presse écrite. Le ministre a souligné que ces réformes visent aussi à digitaliser et sécuriser les flux d’information officiels, tout en renforçant l’Algérie Presse Service et la formation des professionnels du secteur. 

Cette initiative survient dans un contexte où la désinformation fragilise la perception de l’action publique en Algérie. Selon DataReportal, le pays comptait 36,2 millions d’internautes en janvier 2025, soit 76,9 % de la population. La même source souligne que plus de 25,6 millions d’Algériens sont actifs sur les réseaux sociaux, ce qui représente plus de la moitié de la population.

L’exposition aux fake news reste donc élevée, et il devient important de développer une communication institutionnelle plus efficace. Selon une étude de la Disinformation Social Media Alliance (DISA) publiée en 2025, 93 % des internautes algériens rencontrent sur les réseaux sociaux des informations fausses ou trompeuses, et un tiers y est confronté quotidiennement. Malgré leur vigilance, 39 % des participants reconnaissent avoir partagé des contenus qui se sont révélés faux.

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